Le transfert en France de ces 20 spécimens, des restes humains datant de la Préhistoire, avait permis leur étude, leur datation et leur restauration, mais aussi de renforcer les liens entre les deux pays dans les échanges estudiantins sur des techniques et des savoir-faire. Ce transfert avait également permis à de jeunes chercheurs marocains de bénéficier de sessions de formations en anthropologie.
«Cette rencontre revêt une grande portée symbolique, car elle souligne la profondeur des relations de coopération scientifique entre les deux pays et reflète la force des liens culturels qui les unissent et affirme l'importance que nous accordons toujours au renforcement du partenariat, de l’appui et de la consolidation scientifiques», a affirmé le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj, ce jeudi 25 septembre, au cours de cette cérémonie à Rabat.
De son côté, le directeur de l'INSAP, Abdelouahed Ben-Ncer, a indiqué que «les vestiges restitués viendront constituer le noyau d'une ostéothèque et seront un véritable atout pour la formation que l'INSAP ambitionne de développer», soulignant en outre que cette cérémonie de restitution témoignait de la qualité de la coopération entre le Maroc et la France.
Lire aussi : Archéologie: alerte au pillage du patrimoine marocain
«A présent, l'INSAP et l'Université de Bordeaux sont (…) dans un nouvel élan par rapport à la formation-recherche et s'orientent par conséquent vers la mise en place d'un laboratoire international associé», a-t-il déclaré.
Le vice-président de l'Université de Bordeaux, Laurent Servant, a indiqué que les travaux menés sur ces restes humains datant de la Préhistoire ont fait l'objet de nombreux échanges d'étudiants entre la France et le Maroc, et a affirmé que la restitution de ces restes humains permettra aux chercheurs du Maroc de mener d’autres études.
Lors de cette rencontre, l'INSAP et l'Université de Bordeaux ont signé une lettre d'intention. Objectif de ce document: développer une nouvelle coopération dans des travaux de recherche ultérieurs, tant dans la formation que dans des programmes d’échanges entre étudiants, enseignants et chercheurs en anthropologie, et géologie ou encore en Préhistoire.