Rabat: «Le pédophile de Salé» écope de 15 ans de prison pour pornographie et viol de 30 enfants

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Revue de presseKiosque360. Le procès en appel du «pédophile de Salé» a été marqué par l’aggravation de la peine qui passe de dix à quinze ans de prison ferme. Les faits qui lui sont reprochés sont pour le moins graves.

Le 28/11/2016 à 23h55

Les faits remontent à l’été 2015, quand les habitants de Bettana, à Salé, ont appris qu’un pédophile sévissait à l’intérieur de leurs murs et que ses victimes, des enfants tous âgés de moins de 18 ans, se comptaient par dizaines.

Selon le quotidien Al Akhbar, dans son édition de ce mardi 29 novembre, le pédophile a d'abord écopé d’une première condamnation à dix ans de réclusion ferme, assortie de 100.000 DH de dommages pour chaque enfant, avant que les familles des victimes n'interjettent appel, trouvant cette condamnation assez clémente.

D’ailleurs, les juges de la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat ont justifié, mercredi dernier, la révision à la hausse de cette peine, portée à quinze ans de prison ferme, par la gravité des faits criminels dont ce pédophile, âgé de 52 ans, s’est rendu coupable.

L'individu en question profitait du cyber-café qu’il gérait à Bettana, sous le nom de «Golf Azur», pour attirer le maximum de victimes innocentes. Il a même aménagé, dans sa boutique, une sorte de petit «studio» secret où il entraînait ses jeunes proies. Le plus souvent, en plus de les agresser sexuellement, il les filmait à leur insu avec du matériel savamment dissimulé dans tous les recoins de son studio.

Tout ce matériel, ainsi que les photos et les films pornographiques enregistrés, ont été saisis par la police judiciaire qui, sur la base d’une simple présomption de crime pédophile, a fini par faire éclater l’affaire au grand jour.

Face à toutes ces preuves matérielles et aux témoignages de certaines victimes, le criminel a fini par passer aux aveux devant le procureur du roi, puis devant les juges de la Chambre criminelle de première instance à Rabat.

La semaine dernière, il a également reconnu les faits devant la Cour d’appel de Rabat, alors que d’autres victimes ont livré de nouveaux témoignages sur les agressions sexuelles qu’elles avaient subies.

Par Mohammed Ould Boah
Le 28/11/2016 à 23h55