Rabat: découverte d’un trafic de visas Schengen au Consulat d’Espagne

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Revue de presseKiosque360. L’hospitalisation d’une Marocaine en Belgique a permis la découverte d’un trafic de visas Schengen au Consulat général d’Espagne, à Rabat. Vingt-cinq personnes auraient bénéficié, sans remplir les conditions nécessaires, de visas délivrés contre une somme de 80.000 DH.

Le 19/09/2016 à 20h43

Le Consulat général d’Espagne, à Rabat, est au cœur d’un grand scandale lié à un trafic de visas Schengen. Des employés seraient en effet impliqués dans une affaire de vente, à prix fort, de visas au profit de jeunes Marocains, rapporte Akhbar Al Yaoum, qui cite le journal espagnol El Confidencial, dans son édition de ce mardi 20 septembre.

Plusieurs jeunes Marocains, âgés de 25 à 30 ans, auraient ainsi bénéficié de visas sans remplir les conditions nécessaires à leur obtention. En revanche, Ils ont dû s’acquitter d'un montant de quelque 80.000 DH chacun.

Les premières estimations font état d’au moins vingt-cinq bénéficiaires de ce trafic. Tous ces visas auraient été délivrés en l’espace d’une dizaine de jours durant le printemps dernier, soit 2,5 visas en moyenne par jour.

Le quotidien précise que le ministère des Affaires étrangères espagnol a reconnu ces cas de fraude et que le Consul espagnol à Rabat a informé son gouvernement, en mai dernier, de l’ouverture d’une enquête interne dans ce cadre.

Akhbar Al Yaoum souligne que l’affaire a éclaté lorsque les autorités belges se sont rendus compte qu’une Marocaine, hospitalisée en urgence dans le pays, ne disposait pas de l'assurance-voyage requise pour l’obtention de tout visa Schengen.C’est alors que les autorités espagnoles ont été interpellées par les conditions dans lesquelles cette Marocaine avait pu obtenir un visa. Une enquête a alors été ouverte et a permis de relever que les données personnelles de cette personne, qui figuraient dans la base de données du consulat, étaient fausses.

Si l’identité des employés impliqués dans ce trafic n’a pas été révélée, Akhbar Al Yaoum annonce toutefois que le dossier est actuellement entre les mains de la justice espagnole et que de lourdes sanctions risquent d’être prononcées contre les personnes incriminées.

Par Fayza Senhaji
Le 19/09/2016 à 20h43