Les demandes de réouverture des hammams à Rabat, tout au long de la semaine, ont refait surface après les récentes précipitations qui ont touché la plupart des régions du Royaume, contribuant à la recharge des nappes phréatiques et à une augmentation notable du taux de remplissage des barrages, indique le quotidien Al Akhbar, dans son édition de ce mercredi 19 mars.
Le quotidien cite la Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants de hammams traditionnels et de douches, qui a souligné que le Royaume avait bénéficié d’importantes quantités de pluie, avec une augmentation du stock des barrages de plus d’un milliard et demi de mètres cubes, portant ainsi leur taux de remplissage à plus de 34%.
Le barrage Bouregreg, quant à lui, a dépassé un taux de remplissage de 50%.
L’organisation a également souligné que le maintien de la fermeture des hammams aggrave la détresse de leurs propriétaires, qui se retrouvent menacés d’expulsion, en raison des avis reçus de la part des locataires et des propriétaires des locaux.
Certains font même face à des poursuites judiciaires.
Les professionnels du secteur ont ainsi appelé le wali de Rabat à intervenir d’urgence, pour soutenir cette catégorie affectée par la fermeture, en demandant des mesures rapides afin de leur permettre de reprendre leurs activités, d’autant plus que les Marocains et les Marocaines ont un besoin, pressant, des services des hammams traditionnels.
Ils ont souligné que la décision de fermeture des hammams est toujours en vigueur uniquement dans la ville de Rabat, contrairement aux autres villes, y compris celles de la région (Salé, Témara et Kénitra).
«Ils ont également exprimé leur mécontentement face à cette situation, expliquant que, bien que les autorités aient autorisé la réouverture des hammams dans plusieurs villes marocaines après l’amélioration des ressources en eau, ces établissements restent fermés à Rabat, suscitant l’insatisfaction tant des professionnels que des citoyens», écrit-on.
Pour rappel, la préfecture de Rabat avait décidé la fermeture des hammams publics en réponse à une circulaire du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, adressée aux walis et gouverneurs.
Cette circulaire appelait à la tenue de réunions d’urgence, afin de mettre en œuvre des mesures de gestion rationnelle des ressources en eau et d’assurer l’approvisionnement en eau potable.
La note du ministère de l’Intérieur stipulait la nécessité d’appliquer des restrictions sur les débits d’eau distribués et d’interdire l’utilisation des eaux conventionnelles, qu’il s’agisse des eaux de surface, souterraines ou potables, pour l’arrosage des espaces verts et des terrains de golf.
Elle insistait également sur l’interdiction du pompage illégal de l’eau des puits et des cours d’eau, ainsi que sur l’interdiction du lavage des rues et des espaces publics avec de l’eau potable, de même que son usage pour nettoyer les véhicules.
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