Au moment où la ferveur religieuse atteint son apogée, accomplir la Omra durant le ramadan devient une épreuve financière pour de nombreux fidèles. Dans leur quête de spiritualité, les pèlerins sont confrontés à un défi de taille: comment maintenir cette ferveur sans fléchir pour autant sous le poids des dépenses?
«Au cœur de la haute saison, les coûts associés à la Omra peuvent s’envoler. Pour un séjour économique, les fidèles doivent s’attendre à débourser aux alentours de 25.000 dirhams, principalement en raison de l’augmentation des prix des vols, qui atteignent eux-mêmes 14.000 dirhams en moyenne pour un aller-retour. Et encore… Il ne s’agit pas de tarifs fixes», précise Khalid Benazzouz, président de l’Association des agences de voyages de Casablanca-Settat, soulignant que «ces coûts varient largement selon les demandes et les exigences des clients, mais aussi selon des critères tels que la proximité des hôtels avec la mosquée al-Harâm et la durée du séjour».
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Pour ceux qui cherchent un peu plus de confort, les offres de luxe peuvent facilement dépasser les 60.000 dirhams, avec des billets d’avion en classe affaires à 35.000 dirhams pour un aller-retour. «Tout dépend de ce que veut le client», insiste notre interlocuteur.
Contrairement aux années précédentes, la demande pour la Omra pour le ramadan n’est «pas aussi importante», une situation attribuée à la flexibilité offerte aux fidèles qui peuvent désormais effectuer le petit pèlerinage tout au long de l’année, avec un coût moindre pouvant atteindre -50% par rapport à la haute saison, et non plus exclusivement pendant ce mois sacré ou d’autres périodes spécifiques. Cette évolution des pratiques, combinée à la levée des restrictions exigeant qu’une femme soit accompagnée d’un mahram, a ouvert la voie à une participation plus large et diverse.
Une offre aérienne renforcée
S’agissant de l’offre aérienne, l’introduction de nouveaux acteurs aériens, tels que Flynas et Manasik Aviation, sur le trajet Maroc-Arabie saoudite a initié une légère baisse des tarifs, même si cette réduction reste modeste se chiffrant à une moyenne d’environ 400 dirhams. «Néanmoins, cet afflux de compétition a revitalisé un secteur auparavant dominé par quelques grandes compagnies, promettant potentiellement plus d’options et de flexibilité pour les voyageurs», explique un autre voyagiste.
En parallèle, et alors que les prix des vols connaissent une timide détente, ceux des hôtels s’envolent, rappelant aux fidèles que les coûts du pèlerinage sont aussi imprévisibles que volatils. Notre interlocuteur compare cette instabilité tarifaire à celle de la bourse, avec des fluctuations qui peuvent surprendre les moins avisés. C’est pourquoi il conseille vivement aux pèlerins de «finaliser leurs réservations bien à l’avance, particulièrement pour les établissements haut de gamme, afin de bénéficier des meilleures offres disponibles».