C’est une arnaque d’un genre particulier que nous dévoile le quotidien Assabah dans sa livraison de ce vendredi 4 juin. Un important réseau établi au Maroc a mis sur pied un subterfuge bien élaboré en vue de soutirer, pour ses besoins personnels bien sûr, de l’argent aux Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Sur Facebook, ce réseau publiait de nombreuses vidéos montrant l’extrême pauvreté de certaines familles, dont certains membres s’expriment sur leur situation. Pour corroborer le sérieux de leur démarche, les membres de ce réseau d’arnaque fournissent même des adresses, des noms et des numéros de comptes bancaires pour réceptionner les transferts d'argent.
Selon Assabah, de nombreux MRE ont rapidement mis la main à la poche et opéré d’importants transferts d’argent au profit de ce faux réseau de bienfaisance. Cependant, selon une source d’Assabah, certains MRE n'ont pas tardé à comprendre avoir été dupés en apprenant que les membres des associations dites de bienfaisance s'étaient en fait enrichis sur leur dos. Certains ont même investi l’argent récolté dans d’importants projets immobiliers.
Pour ne pas laisser découvrir leur arnaque, les faux bienfaiteurs publiaient simultanément des vidéos dans lesquelles ils montraent la remise de certains dons à des familles dans le besoin. Ils ont même filmé des opérations chirurgicales, des réfections d’habitats insalubres, des forages de puits… censés être financés par les dons reçus.
Selon Assabah, et suite aux nombreuses plaintes déposées par des MRE auprès de consulats marocains à l’étranger, une enquête a été ouverte pour identifier ce faux réseau de bienfaisance, qui aurait ainsi acquis indument des sommes colossales. Les sources du journal croient savoir que ce réseau se présentait à certaines familles pauvres en milieu rural, prétendant appartenir à une association qui recevait puis distribuait des aides et des dons accordés par des organismes internationaux de lutte contre la pauvreté. D’où l’acceptation de nombreuses familles dêtre filmées et de servir de fonds de commerce pour ces malfaiteurs.