Lors d’une récente réunion d’une des commissions du Conseil supérieur de l’enseignement, Noureddine Ayouch s’est fait remarquer en insistant sur ses liens “privilégiés” autant avec le souverain qu'avec des princes et des princesses. Il aurait même livré, lors de cette réunion, plusieurs détails de ces échanges: «J’ai dit ceci au roi et le souverain m’a dit cela», n’aurait cessé de répéter Noureddine Ayouch, affirme Akhbar Al Yaoum, réputé très proche du PJD, dans son édition du vendredi 10 mars.
Ces révélations ont mis les autres membres du Conseil dans l’embarras. Ces derniers ont fini par demander à Ayouch de cesser d'impliquer le nom du roi et de la famille royale dans une réunion où il est indu de se prévaloir d'une proximité avec le chef de l'Etat. Ce qui n’a pas été pour plaire à Ayouch, qui s’est tout de même excusé pour s’être exprimé ainsi.
Le quotidien est revenu sur la question dans son pendant électronique, Alyaoum24, le même jour, ajoutant qu’il a contacté la députée PJD de Casablanca, membre du Conseil et également vice-président de la Région Souss Massa, Amna Mae El Ainine, pour plus de détails. Mais cette dernière s’est abstenue de commenter cet évènement.
Le journal rappelle, par ailleurs, que Noureddine Ayouch avait déjà demandé la dissolution du Conseil supérieur de l’éducation de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) et la formation d’une commission restreinte qui travaillerait auprès du roi sur la réforme de l’enseignement public.
A noter que Ayouch a été, il y a quelque temps, la cible de virulentes critiques, notamment des responsables politiques et syndicaux, lorsqu’il a déclaré, sur les colonnes du même journal, que le Conseil souffrait de la présence en nombre de représentants des partis politiques et des syndicats. Selon le publiciste, ces derniers «n'ont aucune compétence» et «sont motivés, en premier lieu, par les intérêts des formations politiques et des organisations syndicales qu'ils représentent».
Ces déclarations intervenaient, rappelons-le, après la fameuse polémique sur l’éventualité de la suppression de la gratuité de l’enseignement public. Pour Ayouch, «un climat de méfiance et de suspicion» règne au sein de cette institution. Et en raison de la représentation de partis politiques et de syndicats au CSEFRS, le président a «les mains liées et ne peut plus rien entreprendre».