Protestation contre la poursuite de la fermeture de la Médiathèque de Tanger

Tanger vue de la kasbah

Tanger vue de la kasbah

Revue de presseLa médiathèque Ikraa de Tanger, dont les travaux ont été achevés, n’a pas été encore livrée aux parties chargées de l’exploiter faute d’étude de faisabilité financière, économique, sociale et environnementale de ce projet. Une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 20/10/2024 à 21h41

Plusieurs écrivains, intellectuels et étudiants ont dénoncé la poursuite de la fermeture de la médiathèque Ikraa de Tanger, qui est considérée comme la plus grande en Afrique. Cet espace, unique en son genre, comporte un auditorium de 250 places, une bibliothèque, ainsi que des espaces de lecture, d’exposition et de multimédia pour les malvoyants et les malentendants.

Située dans le quartier Boukhalef, cette médiathèque est inscrite dans le projet royal «Grand Tanger», rapporte Al Akhbar du lundi 21 octobre. Le retard pris dans la mise en service de plusieurs projets, dont ce centre de documentation, est d’autant plus aberrant qu’il a fait l’objet d’un rapport accablant de la Cour des comptes.

Lequel rapport a reproché à plusieurs responsables d’établissements de n’avoir pas mené une étude de faisabilité, causant ainsi des retards dans la délivrance des projets royaux réalisés dans la ville, dont ladite médiathèque. La même source indique que «les parties concernées par les programmes et les conventions de développement territorial intégré ne procèdent pas à la clarification et à la documentation des bases adoptées dans la formulation des projets contenus dans ces conventions».

Il est question aussi, relève le rapport de la Cour des comptes, de l’absence de socles scientifiques et d’objectifs basés sur des études préalables de faisabilité financière, économique, sociale et environnementale de ces projets, souligne Al Akhbar.

Les juges de cette juridiction ont relevé également l’absence d’élaboration d’un système informatique qui garantisse la justice territoriale et réalise l’équilibre des domaines territoriaux ayant bénéficié des programmes inhérents à ces conventions. Il en a résulté l’impossibilité pour les parties chargées d’exploiter ces projets de les réceptionner pour les rendre opérationnels, comme c’est le cas pour la médiathèque Ikraa.

Par Hassan Benadad
Le 20/10/2024 à 21h41