Selon certaines sources, l’opération de transfert de la bourse du programme Tayssir ayant débuté jeudi dernier a été marquée par un grand désordre devant les agences de Barid Al Maghrib dans plusieurs régions du royaume. Plusieurs milliers de bénéficiaires ont dû attendre des heures pour être servis à cause de la mauvaise organisation et du manque de personnel dans cette institution.
Cette opération destinée aux familles pauvres, a été marquée par un encombrement immense qui a même perturbé le trafic dans plusieurs villes et communes rurales. Qualifiée de «faible», cette bourse devait être versée au cours de l’année scolaire pour aider les familles nécessiteuses à couvrir une partie des dépenses de la scolarisation de leurs enfants.
Certains élèves, dans le monde rural, sont acculés à parcourir des kilomètres pour rejoindre leurs établissements scolaires. D’autres utilisent quotidiennement des moyens de transport qui grèvent le budget de leurs parents. Selon les mêmes sources, la façon dont a été gérée cette opération a révélé l’incapacité de Barid Al Maghrib à superviser un programme de cette taille. Lequel programme nécessite un renforcement de ressources humaines et une répartition spatio-temporelle pour répondre aux besoins de ces familles nécessiteuses qui se sont déplacées en masse. Mais comme toujours l’anticipation a manqué et des milliers de citoyens ont dû attendre des heures devant d’interminables queues avant d’encaisser leur maigre subside.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du week-end des 6 et 7 juillet que les autorités compétentes n’ont pas mobilisé du personnel supplémentaire pour superviser cette opération qui concerne des milliers de citoyens à faibles revenus. Ces derniers, très en colère, ont vivement protesté contre la manière avec laquelle cette bourse a été distribuée et que l’Etat a consacrée pour lutter contre la déperdition scolaire et encourager la scolarisation dans le milieu rural.
Il faut rappeler que le programme Tayssir a exclu un grand nombre de familles dans des provinces qui connaissent une forte précarité. Les femmes de de la province de Zagora ont d’ailleurs vivement protesté contre l’exclusion de leurs enfants de cette bourse malgré la situation de pauvreté extrême que vivent leurs familles. Elles ont même organisé une marche de protestation à pied pour condamner ce qu’elles appellent une «discrimination et une injustice» envers leurs enfants.