Facebook fait de nouveau son entrée dans les débats et les échanges dans le cadre du procès des détenus d’Al Hoceima. Hier mardi, à la Cour d’appel de Casablanca, le réseau social était au cœur de l’audience. Une audience qui s’est par ailleurs prolongée jusque tard dans la soirée pour ne prendre fin que vers 22 heures.
En cause, les contestations de certains détenus face aux questions sur leur activisme sur Facebook. Ces interrogations avaient trait à certains posts et à des likes dont ils se seraient rendus coupables, soutenant ou encourageant par là même les appels aux marches et aux protestations. Le juge Ali El Torchi en charge du dossier s’est en l’occurrence adressé à Ahmed El Hakimi pour avoir des explications à ce sujet. Une vague de protestation s’en est suivi contre la nature de ces questions. Face au vacarme, le juge a décidé de lever la séance et de fixer au jeudi 22 février la date de la prochaine audience.
Lire aussi : Complot contre le roi: Zefzafi rejette les déclarations de Me Charia contre El Omari
Les mis en cause sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment, "atteinte à la sécurité intérieure de l’État", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage", "réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume".
Ils sont également accusés "d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales", de "participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée" et de "tenue de rassemblements publics sans autorisation".