Une lourde accusation pèse sur Oussama El Khlifi, l’ancien militant du Mouvement du 20 février, arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi à Rabat et présenté au parquet sous l’accusation de "viol d’un mineur âgé (garçon) de moins de 18 ans", a appris vendredi Le360 de source judiciaire.
Oussama El Khlifi a été écroué à la prison civile de Salé par le parquet du tribunal de première instance de Rabat sous l’accusation "viol d’un mineur (garçon) âgé de moins de 18 ans sans violence, usurpation de fonction et ivresse manifeste". Une personne accusée de viol d’un mineur est généralement passible de la Chambre criminelle près de la cour d’appel qui qualifie "le viol d’acte criminel" que la loi punit lourdement.
Accusation lourde
La comparution de El Khlifi devant le tribunal de première instance signifierait, selon des avocats, que le mineur en question aurait avoué devant la police le "consentement et aurait produit en même temps un désistement écrit fourni par sa famille", dans le but de faire atténuer l’accusation. Toutefois, en dépit de ce bénéfice, cette accusation est lourde car elle prévoit en première instance jusqu’à trois ans de prison ferme, toujours selon cette source.
Le début du procès de Oussama El Khlifi a été fixé au 30 mai, a-t-on précisé de même source. Comme révélé ce matin par Le360, El Khlifi, devenu dernièrement membre du Conseil national du Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM), a été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi après qu’un mineur de la rue, âgé de 15 ans, aurait raconté à la police que le prévenu a eu un rapport sexuel avec lui en contrepartie d’une somme d’argent.
Selon des informations, non enore confirmées, une ronde de la police qui passait près du lieu aurait été alertée par le garçon en question, protestant contre le fait que El Khlifi n’aurait pas totalement honoré le montant promis. Les deux personnes ont été alors conduites au commissariat, quelques heures avant d’être présentées devant le parquet.