Un mois après le séisme du 8 septembre, des coopératives professionnelles de production de poteries dans la province de Chichaoua ont repris leur travail pour alimenter les marchés local, régional et national très férus d’authenticité.
Rachid Ait Jaied, président de la coopérative des arts de la poterie et de la céramique Mzouda, dans la province de Chichaoua, explique que le produit passe par plusieurs étapes. Il s’agit d’abord de collecter l’argile depuis les carrières, puis de procéder à sa filtration dans des bassins d’eau préparés à cet effet. C’est ce qui permet d’en extraire la pâte qui sera par la suite séchée au soleil pendant une certaine période.
L’interlocuteur a ajouté, dans une déclaration pour Le360, qu’après l’avoir exposée au soleil, la pâte est travaillée dans un tour pour y confectionner toutes sortes d’ustensiles en terre cuite: verres, carafes, pots, tagines... Par la suite, ces produits sont cirés plus pendant 3 jours et exposés à nouveau au soleil et placés dans un endroit sec jusqu’à ce que la moindre gouttelette d’eau disparaisse.
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Notre interlocuteur signale que les produits confectionnés de manière traditionnelle, et respectant les règles artisanales transmises au fil des générations, sont insérés dans un four qui fonctionne au gaz pendant une période supérieure à 10 heures, et sous une température de plus de 900 degrés, soulignant que cette méthode contribue à respecter l’environnement et à rationaliser les dépenses.
Quant à la céramique, elle est soumise aux mêmes étapes, sauf en ce qui concerne la pose de l’émail. Le produit est d’abord inséré dans le four, puis on y grave des dessins «Tazouaqt» pour la décoration.