Plus de 234.000 personnes âgées souffrent de maltraitance et de violence

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Revue de presseKiosque360. Les personnes âgées, dont le nombre dépasse 234.000 personnes, restent le parent pauvre des politiques publiques au Maroc. Pis encore, ces personnes, vulnérables, exclues du système social, sont maltraitées et violentées.

Le 17/07/2019 à 20h31

La société marocaine souffre de l’absence d’un système social efficient et adapté aux personnes âgées. Cette absence d’un cadre législatif fait plonger cette catégorie dans l’enfer de l’exclusion, de la précarité et du mauvais traitement. Selon le quotidien Al Massae, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 18 juillet, pas moins de 234.000 personnes âgées souffrent de la maltraitance et de la violence. Fait aggravant: 64.4% d’entre elles sont atteintes au moins d’une maladie chronique et environ 10.6% sont victimes de violence.

Ces statistiques alarmantes ont été rendues publiques par la ministre de la Solidarité, de la femme et du développement social, Bassima Hakkaoui, lors d’une journée d’études organisée sous le thème «Les choix stratégiques pour mettre en œuvre une politique publique intégrée en faveur des personnes âgées». Lors de cette journée, la ministre a évoqué les changements démographiques que connait le Maroc, appelant à faire converger les efforts pour mettre en œuvre un cadre stratégique visant la prise en charge des personnes âgées à l’échelle nationale. Et de préciser que le nombre de personnes âgées a enregistré une hausse de 35% entre 2004 (8.1% de la population) et 2014 (9.6%).

Dans le même sillage, les données dévoilées lors de cette journée nous apprennent que le tiers des personnes âgées vivent au sein des familles, alors que 7.3% des personnes âgées de plus de soixante ans (soit 234.000 personnes) sont exclues du système social et vivotent dans la précarité et la misère. Sur cet effectif, 33.7% souffrent d’une situation de handicap, au moment où seulement 12% d'entre elles bénéficient d’une assurance maladie et 12% disposent de carte RAMED. D’où l’urgence et l’importance de mettre en place un cadre juridique pour assurer la prise en charge de cette catégorie de la société et la promotion de ses droits.

Par Mohamed Younsi
Le 17/07/2019 à 20h31