Plus chère sera la viande à Casablanca et voici pourquoi

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Revue de presseKiosque360. Le prix de la viande rouge risque d’atteindre des niveaux record à Casablanca. Quelques semaines après la fermeture des abattoirs de Tit Mellil et de Médiouna, c’est au tour de ceux de Bouskoura et Oulad Jerrar de connaître le même sort, et ce, dès lundi prochain.

Le 17/12/2019 à 18h54

L’Union des commerçants des viandes rouges juge précipitée la décision des autorités locales de fermer les abattoirs de Médiouna et Tit Melil, surtout que celle-ci a été prise sans concertation préalable avec les professionnels, nous apprend le quotidien arabophone Al Massae dans sa livraison de ce mercredi 18 décembre.

L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), avait en effet fermé plusieurs de ces abattoirs et interdit l’abattage clandestin dans les souks hebdomadaires. L’office estime que les viandes vendues dans ces lieux représentent un risque pour la santé des consammateurs, puisqu’à l'exception des 8 abattoirs de viandes rouges agréés, la majorité des unités d'abattage ne dispose pas du minimum requis en termes d'hygiène et de salubrité. C’est sur ce point précis que les professionnels du secteur rétorquent, en affirmant que les autorités ne peuvent fermer les abattoirs des souks hebdomadaires que si ceux-ci disposent de 12 unités d’abattage agréés par l’ONSSA, ajoute le média casablancais.

Cette décision a causé, selon eux, une pénurie de viande rouge et donc l’augmentation des prix sur cette denrée, qui atteignent des niveaux record. La fermeture prévue des abattoirs de Bouskoura et de Oulad Jerrar, qui prendra effet à partir de la semaine prochaine, ne fera qu’aggraver la situation.

Contacté par Al Massae, Chiheb Ahmed Taha, secrétaire général de l’Union des commerçants des viandes rouges, estime que la fermeture des abattoirs dans les souks hebdomadaires nuit à la qualité de la viande à cause du temps de livraison.

Les bouchers doivent attendre un long moment avant d'être ravitaillés, et cette opération n'a parfois lieu que très tard dans la journée, alors que ceux qui se rendent dans les souks hebdomadaires s’approvisionnent généralement, quant à eux, très tôt le matin.

Par Maya Zidoune
Le 17/12/2019 à 18h54