Pour cette année hégire 1443, la demande pour l’opération Omra de Ramadan a du mal à se maintenir par rapport aux années précédentes, en raison du coût de ce séjour spirituel à La Mecque, qui est monté en flèche, comme le confirme Mohamed Semlali, président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc, dans une déclaration pour Le360.
La demande en Omra pâtit cette année d’une baisse du pouvoir d’achat des Marocains. Ce recul de la demande s’explique aussi par la hausse des tarifs appliqués, que ce soit en raison de la crise économique engendrée par le Covid-19 ou de la flambée des cours de pétrole, qui est, entre autres, la conséquence directe de la guerre en Ukraine.
Pour Mohamed Semlali, président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc, la demande pour l’opération Omra de ce ramadan a du mal à décoller et à se maintenir par rapport aux années qui ont précédé le Covid-19.
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«Il n’y a pas assez de demandes comme auparavant, vu les moments difficiles que la plupart des Marocains ont connus à cause du Covid-19. Les effets de cette crise se ressentent toujours. Cette baisse de la demande s’explique aussi par la hausse des tarifs proposés», explique-t-il.
Plusieurs facteurs expliquent ainsi la hausse des tarifs de voyage. «Il faut tout d'abord citer la hausse des prix des billets d’avion proposés par toutes les compagnies aériennes, lesquels ont augmenté. Au prix élevé du kérosène, s'ajoute aussi le taux de change. Le prix des billets d’avion est, par conséquent, passé de 10.500 dirhams à pratiquement 13.000 dirhams. De plus, l’Arabie saoudite a instauré un système de commercialisation des produits Omra à travers une plateforme gérée et administrée par le ministère du Hajj de l’Arabie saoudite, laquelle applique une commission de 10%», explique le président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc.
Mohamed Semlali ajoute, par ailleurs, que suite à la crise sanitaire, l’Arabie saoudite a augmenté la TVA, laquelle est passée de 5 à 15%, en plus des 5% habituels de taxes communales. Des charges supplémentaires qui alourdissent par conséquent les frais de ce voyage spirituel, commente-t-il.
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Outre la hausse des tarifs proposés, il faut souligner que jusqu’à présent, aucun vol supplémentaire n’a été programmé ni par RAM ni par l’Arabie saoudite.
«Pour le moment, il n’y a que des vols réguliers. Les places sont donc limitées et presque introuvables, puisque la plupart des sièges ont été réservés. Même si la demande n’est pas conséquente, les places ne sont pas disponibles. Des agences qui ont déjà vendu des packs Omra risquent de rendre les passeports à leurs clients», souligne-t-il.
Il précise pour conclure que la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc est actuellement en pourparlers avec les transporteurs aériens, lesquels rassurent les pèlerins sur le fait qu’ils étudient actuellement la possibilité d'ajouter des vols supplémentaires.