Une commission de l’administration territoriale, dépêchée par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a été chargée de contrôler le secteur de l’urbanisme à Meknès après plusieurs scandales. Des commerces auraient été construits à proximité de l’enceinte historique de la ville, une salle de mariage aurait été érigée sans autorisation près de la résidence royale et le marché municipal de Merjane aurait été dénaturé.
Les répercussions pourraient toucher des élus locaux et des responsables administratifs de haut niveau, écrit le quotidien Al Akhbar dans son édition du vendredi 12 septembre.
La commission a passé une journée entière dans les locaux de la préfecture de Meknès, où elle a rencontré les autorités locales responsables des dossiers d’urbanisme et examiné un premier ensemble de documents officiels, lit-on.
Les inspecteurs se rendront ensuite au siège de la commune pour auditionner le président du conseil communal, Abbas El Maghari, ses vice-présidents ainsi que les fonctionnaires chargés de l’urbanisme et des affaires économiques. Al Akhbar révèle que l’administration centrale exprime une forte inquiétude face aux violations constatées autour de la résidence royale.
Parallèlement, les juges du Conseil régional du Conseil supérieur des comptes attendent le rapport de l’Inspection générale pour initier un contrôle plus approfondi. L’objectif est d’examiner les activités de l’Association des œuvres sociales des employés de la commune, notamment l’usage des subventions annuelles reçues de la municipalité de Meknès et les revenus générés par la location de la salle des fêtes. Or, ces activités ne relèvent pas des missions prévues pour l’association, ce qui soulève des questions sur la gestion des fonds publics, lit-on encore.
La publication prochaine du rapport de l’Inspection générale pourrait provoquer un véritable séisme politique dans la capitale ismaélienne. Depuis la mise en place du bureau actuel du conseil communal, plusieurs irrégularités ont été signalées dans la délivrance de permis de construire, notamment dans la zone de «Rouamzin», classée zone interdite à l’urbanisation en raison de la présence de sites historiques. Des conseillers, tant de l’opposition que de la majorité, avaient d’ailleurs appelé le ministre de l’Intérieur à dépêcher une commission afin de faire la lumière sur ces pratiques et sur des permis accordés dans des conditions opaques, parfois refusés par les bureaux précédents.








