Permis de conduire: ce qui va changer l’année prochaine

Un espace d'entraînement pour les futurs conducteurs.

Le 05/10/2023 à 17h39

VidéoDe profonds changements dans le processus d’obtention du permis de conduire entreront en vigueur dans les prochains mois afin de garantir une évaluation objective des candidats. Les détails avec Dahane Bouberd, président de l’Union nationale des associations et propriétaires d’auto-écoles au Maroc.

Le permis de conduire subira des mises à jour importantes. Plusieurs changements dans le processus d’obtention de ce graal entreront en vigueur dans les prochains mois. Objectif: garantir une évaluation objective de l’acquisition des connaissances et des compétences par les candidats et en finir avec les pratiques de corruption.

«La banque de questions pour l’examen théorique atteindra 1.000 questions, au lieu de 600 actuellement, à partir du début de l’année prochaine. Plusieurs questions seront consacrées à la sécurité routière. Une plateforme d’apprentissage à distance sera également lancée pour les conducteurs à partir du 1er janvier 2024 et permettra l’évaluation des performances des candidats», explique Dahane Bouberd, président de l’Union nationale des associations et propriétaires d’auto-écoles au Maroc, que Le360 a interrogé.

De plus, l’épreuve pratique sera bientôt effectuée avec une voiture intelligente qui interagit avec son environnement. Selon Dahane, les professionnels du secteur ne s’opposent pas à l’introduction de cette innovation, mais ils déplorent le manque d’espaces d’entraînement pour les candidats et des places d’examen du permis de conduire.

Ces nouvelles mesures visent à relever la qualité de la formation fournie aux automobilistes, le but final étant de réduire le nombre d’accidents sur les routes du Royaume. Dans ce sens, le Conseil du gouvernement a approuvé récemment le projet de décret n° 2.22.592, pris pour l’application des dispositions de la loi n° 52-05 portant code de la route, relatives à l’enseignement de la conduite. Selon l’exécutif, il s’agit d’un projet qui se veut une réponse aux besoins des professionnels du secteur de l’enseignement de la conduite, visant à revoir les dispositions de la loi qui encadre la profession.

Dans le détail, le nouveau texte prévoit que le directeur de l’auto-école devra disposer d’un diplôme de formation qualifiante en matière d’administration et de gestion d’auto-écoles, délivré par un établissement de formation professionnelle, et que les détenteurs de l’autorisation d’enseigner la conduite de catégories A et B pourront enseigner la conduite aux individus désireux d’obtenir un permis de conduire de type AM.

Toutefois, Dahane Bouberd dément l’information selon laquelle des modifications auraient été proposées concernant le projet de décret, avant d’ajouter que «les demandes des professionnels du secteur n’ont pas encore reçu de réponse».


Par Amine Lamkhaida et Adil Gadrouz
Le 05/10/2023 à 17h39