Nouvelles révélations sur le trafic de 17.000 masques médicaux

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Revue de presseKiosque360. L’enquête de police a permis de localiser les complices du ressortissant anglais qui avait tenté d’acheminer 17.000 masques de l’aéroport d’Agadir vers l’Angleterre. Il s’agit d’une pharmacienne gadirie, d’un quincaillier casablancais et d’un intermédiaire.

Le 06/03/2020 à 21h48

L’enquête sur la saisie à l’aéroport d’Agadir de 17.000 masques de protection contre le coronavirus chez un ressortissant anglais qui tentait de les acheminer vers l’Angleterre, a connu plusieurs rebondissements. Les investigations ont révélé l’implication de plusieurs personnes dont une pharmacienne à Agadir et le propriétaire d’une droguerie à Casablanca. La propriétaire de l’officine aurait acheté les masques chez le commerçant casablancais via un intermédiaire qui était chargé de la négociation avec le contrebandier anglais.

Ce dernier avait exprimé son désir d’acheter une grosse quantité de masques dits chirurgicaux pour les revendre en Angleterre où leur prix a quadruplé depuis l’apparition du coronavirus. L’intermédiaire l’a mis en relation avec une pharmacienne gadirie. Puis le suspect s’est déplacé à Casablanca pour s’approvisionner en masques chez le quincaillier. Le prévenu anglais, qui est poursuivi en état de liberté provisoire et a interdiction de quitter le territoire national, a expliqué à la police comment il a réceptionné la cargaison sans toutefois déterminer les étapes de son acheminement de Casablanca vers Agadir.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du samedi 7 mars, qu’il est probable que les factures qui ont été présentées à la douane de l’aéroport d’Agadir soient trafiquées. Une éventualité qui pourrait révéler d’autres ramifications dans cette affaire et faire tomber de nouveaux suspects.

Le prévenu comptait acheminer les masques vers la ville de Manchester (Angleterre) où il devait les revendre à un prix exorbitant. Interpellé, le mis en cause a déclaré à la police qu’il croyait que cette opération était légale et ne nécessitait aucune procédure administrative ou douanière. Une déclaration qui n’a pas convaincu les services de sécurité de l’aéroport, d’autant que l’homme s’est avéré avoir des antécédents judiciaires en matière de contrebande de devises.

Par Hassan Benadad
Le 06/03/2020 à 21h48