Nouvelles révélations sur des Marocains de Daach

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Revue de presseKiosque360. De nouveaux éléments ont filtré sur l'identité et les circonstances de l'arrestation des deux individus appréhendés, vendredi dernier, à Casablanca, pour leurs liens avec les djihadistes de l'Etat islamique.

Le 26/08/2014 à 06h57

Akhbar Al Yaoum rapporte, dans sa livraison de ce mardi 26 août, de nouveaux éléments sur les deux individus arrêtés, vendredi dernier, à Casablanca, pour leur liens avec Daach. Selon le quotidien, les deux jeunes gens, qui résident dans le quartier Mont Fleuri sur la route de Sefrou, à Fès, n'ont pas d'antécédents dans les affaires liées au terrorisme. Le premier est un chômeur issu d'une famille pauvre alors que le deuxième, âgé de 26 ans, vient d'une famille riche qui a des investissements dans l'immobilier et le commerce. Le quotidien explique que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a procédé à l'arrestation des deux individus sur la base d'informations fournies par les autorités sécuritaires de la ville de Fès qui les surveillaient depuis un certain temps. La BNPJ a été informée de leur voyage à Casablanca 3 jours avant de les arrêter dans un supermarché de la métropole. Le journal souligne, d'ailleurs, que la famille de l'un des prévenus a démenti l'information qui a circulé à propos de l'arrestation des deux hommes à l'aéroport Mohammed V de Casablanca.

Akhbar Al Yaoum écrit que le prévenu, issu d'une famille riche, a demandé à son père une grosse somme d'argent pour se procurer, à Casablanca, un stock de prêt-à-porter pour hommes qu'il voulait mettre en vente dans l'un des magasins de la famille à Mont Fleuri. Or, le père a été informé par la police que son fils avait été arrêté et placé en garde à vue pour son appartenance à un groupe extrémiste. Le journal ajoute que les deux prévenus devraient être déférés dans la matinée de ce mardi devant le procureur général chargé des affaires du terrorisme (annexe de la cour d'appel de Rabat à Salé), après l'expiration de la période de leur garde à vue.

Pour rappel, dans son communiqué, le ministère de l'Intérieur a souligné que les deux individus arrêtés entretiennent des liens avec des extrémistes étrangers et projetaient de bénéficier d'une formation militaire et de terrain dans les rangs de l'armée d'Abou Bakr Al-Baghdadi, dans la perspective de transférer son expérience à l'intérieur du territoire national, conformément aux plans de «Etat islamique» visant à élargir le champ de ses opérations à l'extérieur de la Syrie et de l'Irak. Les enquêteurs ont également pu établir que l'un des individus arrêtés était en relation étroite avec un réseau criminel opérant à Fès, composé de takfiristes, dirigé par un ancien détenu dans le cadre de la loi antiterroriste et impliqué dans des agressions graves à l'arme blanche contre des citoyens.

Par Fatima Moho
Le 26/08/2014 à 06h57