Depuis le scandale de la condamnation des violeurs d’une fillette de 11 ans à deux de prison seulement, tous les regards sont tournés vers les tribunaux qui ont à se prononcer dans des affaires similaires. C’est le cas par exemple du tribunal de première instance d’El Jadida, dont la Chambre criminelle devait se prononcer sur une affaire de viol d’une fillette de 6 ans à peine.
Comme le rapporte Assabah dans son édition du mercredi 5 avril, le prévenu, un quadragénaire célibataire et qui travaillait dans un four communal, vient d’écoper de deux ans de prison seulement pour le viol d’une petite fillette de 6 ans. Une peine qui n’est pas sans rappeler le jugement prononcé dans l’affaire du viol répétitif d’une fille de 11 ans par trois hommes et qui a fait scandale ces derniers jours.
Le journal explique que l’accusé a, tout au long de son procès, nié les faits qui lui étaient reprochés. Mais la Cour a été convaincue de sa culpabilité grâce aux éléments fournis par l’enquête menée par les services de la brigade judiciaire, ainsi que par le témoignage de la victime. Cette dernière a, en effet, expliqué comment l’accusé a réussi à l’attirer dans la chambre qu’il louait, avant de la violer. Il lui aurait ensuite donné à un dirham. Mais cette dernière n’a pas hésité à prévenir ses parents, ce qui a mis sa mère dans un état d’hystérie. Elle s’est alors rendue au lieu de travail du «pédophile» avec qui elle a eu une bagarre.
Assabah ajoute que les parents de la victime ont déposé plainte auprès du procureur du roi qui a immédiatement ordonné l’ouverture d’une enquête. Lors de son audition par les enquêteurs, le prévenu a expliqué qu’il se comportait avec tous les enfants du quartier de la même manière, reconnaissant leur offrir parfois de l’argent. Ce comportement, l’homme le justifie par le fait qu’il les considère tous comme les siens.
Pour ce qui est des accusations qui lui ont été portées par la fillette et sa famille, l’accusé les a niées en bloc. Dans sa version, il explique qu’il a été surpris de voir la victime le suivre jusqu’au lieu où il résidait, alors qu’il s’occupait à ce moment-là de la fille de son patron. D’après lui, il a empêché la fillette d’entrer chez lui afin justement d’éviter tout problème avec sa mère avec laquelle, il était déjà en conflit.
Mais d’après les sources du quotidien, la version de l’accusé a vite été remise en cause par le témoignage de la victime qui a donné certains détails sur l’intérieur de la chambre qu’elle ne pouvait connaître que si elle y a été réellement. La déposition de la victime devant les enquêteurs semblait totalement cohérente et a précipité la présentation de l’accusé devant la justice, même s’il a continué à nier les faits.