Nouveau rebondissement dans l’affaire de corruption secouant la mairie de Kénitra

Siège de la commune de Kénitra.

Revue de presseOutre la prévarication, le voyage forcé des élus impliqués dans l’affaire de corruption électorale ayant secoué la commune urbaine de Kénitra aurait été marqué par des comportements à connotation sexuelle. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 18/11/2024 à 19h45

L’affaire de corruption électorale impliquant cinq conseillers communaux de la commune urbaine de Kénitra commence à révéler ses secrets. La manœuvre, orchestrée par l’élu ayant mené la liste du Mouvement démocratique et social (MDS), visait à empêcher l’accès à la présidence de la candidate du Rassemblement national des indépendants (RNI).

C’est ce qu’ont affirmé les trois conseillères impliquées dans l’affaire lors de l’enquête menée par les services de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), sous la supervision du parquet général compétent, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 19 novembre.

Selon les sources du journal, «le voyage forcé, organisé et financé par Mohamed Talmoust, élu du Mouvement démocratique et social (MDS), a conduit les trois conseillères et un quatrième élu à séjourner pendant 12 jours à Marrakech, Tafraoute, Taroudant, Essaouira et dans une ferme à Aït Baha, dans la région d’Agadir».

Ce voyage, révèlent les mêmes sources, visait à les dissuader de voter en faveur de la candidate du Rassemblement national des indépendants (RNI), Amina Hrouzi, lors de l’élection du nouveau président de la commune, en remplacement d’Anas Bouanani, révoqué quelques semaines auparavant par le ministère de l’Intérieur.

Avant que la manœuvre ne soit déjouée, poursuit Assabah, «l’accusé principal dans cette affaire, qui a secoué la commune urbaine de Kénitra, aurait tenté de harceler une conseillère, faisant partie des quatre élus retenus dans un luxueux appartement situé sur la plage des Nations à Salé, par un comportement à connotation sexuelle».

Les enquêtes menées par les services de la BNPJ, ajoute enfin Assabah, ont également révélé que le principal accusé avait retiré des sommes d’argent importantes d’un compte bancaire le 5 août dernier, peu après l’annonce du transfert du dossier du président du conseil communal de Kénitra, Anas Bouanani, soupçonné de graves irrégularités dans la gestion de la mairie, au tribunal administratif de Rabat pour sa destitution.

Par Mohamed Younssi
Le 18/11/2024 à 19h45