Le sort du baron de la drogue El Nene continue de faire les gros titres de la presse marocaine. Akhbar Al Yaoum, dans sa livraison de ce mercredi 6 août, affirme que El Nene "a été victime d’une expédition punitive menée par son rival Sokato, Youssef de son vrai prénom, une étoile montante du trafic de drogue de la région". Selon ce journal, les hommes de Sokato auraient cerné, en pleine mer, El Nene à bord de son yacht. Embarqués à bord de jet-skis, ils l’auraient visé de plusieurs coups de feu près de la station balnéaire de Marina Smir. El Nene, ainsi que plusieurs de ses compagnons, aurait été gravement blessés. "Cette attaque a eu lieu en dehors des eaux territoriales du Maroc", déclare une source sécuritaire ayant requis l’anonymat à Akhbar Al Yaoum. A l’origine de ce qui semble être un règlement de comptes entre bandes rivales, le journal explique que les hommes d’El Nene auraient, auparavant, pris d’assaut la résidence de Sokato, vandalisé son domicile et brûlé sa voiture.
Etat d'alerte maximal
Al Akhbar fait état de son côté de l'alerte maximale déclenchée dans la région de Marina Smir suite à la tentative d’assassinat d’El Nene. Le journal explique qu’une enquête a été ordonnée et qu’elle est conduite par de hauts responsables sécuritaires pour ne citer que Bouchaib Rmail, directeur de la DGSN, surtout que Marina Smir est l’un des lieux de prédilection où le roi aime passer une partie de ses vacances, indique Al Massae. "Comment un lieu aussi bien quadrillé par les services de sécurité ait pu abriter un incident d’une telle gravité?", s'interroge le journal.
Assabah donne la version de la femme d’El Nene, installée à Ceuta, qui aurait déposé une plainte auprès des autorités espagnoles de la ville après la disparition de son mari. Elle cite dans sa plainte deux témoins à savoir des compagnons de El Nene qui ont réussi à prendre la fuite après le déclenchement de la fusillade. A en croire Annass, tout ce qui a été dit et rapporté au sujet de la tentative d’assassinat d’El Nene ne serait qu’un grand canular. Le quotidien explique qu’il ne s’agit que de pures affabulations diffusées d’abord par un "El Pueblo de Melilia", journal homonyme du préside occupé, et que la presse nationale a repris sans recoupement. Annass affirme que la propagation de ces rumeurs vise à parasiter le séjour du roi Mohammed VI dans la région.