Moussem Moulay Abdellah Amghar: les tribus des Kouassem mettent à l’honneur l’art ancestral de la fauconnerie

Taher Lagrini, fauconnier, et son jeune fils Abdelatif. (A.Et-Tahiry/Le360)

Le 16/08/2025 à 13h03

VidéoAu Moussem Moulay Abdellah Amghar à El Jadida, les tribus des Kouassem célèbrent l’art séculaire de la fauconnerie. Chaque année, elles y exposent leurs rapaces et perpétuent, auprès des jeunes générations, les secrets de la «Bayaza», un patrimoine immatériel transmis de père en fils.

Les tribus des Kouassem ont dressé leurs tentes au Moussem Moulay Abdellah Amghar à El Jadida pour mettre en lumière l’art séculaire de la chasse au faucon, connu sous le nom de «Bayaza».

Cette pratique, héritée des ancêtres, constitue l’un des joyaux du patrimoine immatériel marocain. Chaque année, les Kouassem, dans la région des Doukkala, tiennent à présenter ces rapaces aux visiteurs, tout en valorisant la fauconnerie comme un savoir-faire transmis de génération en génération.

Un espace dédié aux fauconniers

Un espace important a été réservé par le comité organisateur du Moussem aux associations de fauconniers, connues sous l’appellation «Attayr Alhorr» (l’oiseau libre). Les démonstrations de faucons attirent un large public, curieux de découvrir les secrets de l’élevage de ces oiseaux majestueux ainsi que les techniques de chasse qui y sont liées.

Ces moments d’échange permettent aux fauconniers de partager leur passion, leurs connaissances et leur expérience, tout en sensibilisant les jeunes générations à la préservation de ce patrimoine.

«Le plus grand rassemblement de passionnés»

Dans une déclaration pour Le360, Allal Bentaleb, membre d’une association de chasse au faucon, souligne: «Le Moussem Moulay Abdellah Amghar est une occasion unique pour sortir nos faucons et les présenter aux visiteurs. C’est le plus grand rassemblement national des passionnés de « Bayaza », et nous tenons à transmettre cette tradition aux générations futures».

De son côté, Taher Lagrini, fauconnier de père en fils, insiste sur l’importance de la transmission familiale: «J’ai appris cet art de mon père et je veille à ce que mon fils en fasse de même. Ainsi, la «Bayaza» reste vivante et continue de relier le passé au présent». Des propos confirmés par son jeune fils Abdellatif, déjà initié aux bases de la fauconnerie et fier de perpétuer cette tradition familiale.

Au Moussem Moulay Abdellah Amghar, la fauconnerie marocaine se révèle une fois encore comme un pont entre mémoire et modernité, où la passion se mêle au patrimoine pour porter la transmission et préserver l’identité culturelle du Royaume.

Par Hafida Ouajmane et Abderrahim Et-Tahiry
Le 16/08/2025 à 13h03