La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca a mis un terme, à la fin de la semaine dernière, à la longue cavale d’un présumé baron de la drogue répondant au surnom de «Ould Haouat». Cet individu, qui avait jusqu’ici constamment déjoué la vigilance des services de sécurité dans le Nord et le Gharb, devait son insaisissabilité à ses déplacements clandestins entre sa résidence à Larache et une ferme qu’il exploitait à Moulay Bousselham.
«Selon des sources proches du dossier, les éléments de la BNPJ avaient placé le fugitif sous étroite surveillance avant de lui donner finalement la chasse vendredi dernier», rapporte Al Akhbar dans son édition du lundi 13 octobre. L’opération, menée en coordination étroite avec la wilaya de sûreté de Kénitra et la Gendarmerie royale, a culminé par une descente dans sa ferme de Moulay Bousselham, où il a été appréhendé. Conduit au siège de la BNPJ à Casablanca en compagnie d’une femme qui se trouvait avec lui, son interpellation a été assortie de la saisie de deux fusils et d’autres objets.
Cette arrestation couronne plusieurs années d’enquête dans la région. Elle intervient environ deux ans après le démantèlement d’un vaste réseau et l’arrestation de ses principaux barons. Le chef de ce réseau, «Lakraa», a récemment été condamné par la Cour d’appel de Kénitra à dix ans de prison ferme. Ould Haouat, présenté comme l’un de ses principaux lieutenants, rejoint ainsi son commanditaire derrière les barreaux après avoir passé plusieurs années en fuite.
La portée de cette arrestation est d’autant plus significative que les noms de Lakraa et d’Ould Haouat étaient systématiquement cités dans des dizaines d’affaires de narcotrafic, d’arrestations et de saisies de drogue opérées dans les régions de Moulay Bousselham et de Kénitra, confirmant leur statut de figures majeures de la criminalité organisée locale.








