Mohammedia: Un agent de police tue son collègue par erreur

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Revue de presseKiosque360. Un agent de police de Mohammedia a été mortellement blessé par une balle perdue qui l’a touché en pleine poitrine. La balle provenait du pistolet de son collègue qui a fait une mauvaise manipulation, alors qu’ils intervenaient pour neutraliser un criminel.

Le 14/10/2015 à 20h31

La polémique de l’utilisation de leur arme de service par les agents de police dans l’exercice de leurs fonctions refait surface. Un drame a en effet endeuillé, mardi 13 octobre, la famille de la police de Mohammedia dont un membre a été tué, par erreur, par un collègue. Ce dernier voulait neutraliser un criminel qui refusait d’obtempérer aux ordres de la brigade de contrôle de routine. Malheureusement, la balle est allée percer la poitrine de son collègue, rapporte le quotidien Assabah en Une de son édition de ce jeudi 15 octobre. Et de préciser que la victime a d’abord été évacuée vers les urgences de l’hôpital Moulay Abdellah, à Mohammedia, avant d’être transférée, dans un état jugé critique, au CHU Ibn Rochd de Casablanca où elle devait être opérée. Mais l’agent de police a rendu l’âme avant même d’arriver à l’hôpital.

S’appuyant sur des sources concordantes, le quotidien indique que les deux policiers, qui étaient en service durant la nuit de lundi à mardi, sont intervenus vers 1 heures 30 du matin dans le quartier de Meknès pour neutraliser des agresseurs qui semaient le trouble sur les lieux, s’en prenant, notamment, aux biens d’autrui. A l’arrivée de la police, les lascars avaient déjà détruit six voitures. L’un d’entre eux a été immédiatement interpelé. Cependant, au moment où les deux agents s’apprêtaient à le conduire aux locaux du commissariat de permanence, l’un de ses complices, manifestement sous l’emprise de la drogue, est apparu armé d’un grand coutelas. L’un des agents a alors dégainé son pistolet pour l’intimider. Mais, «en cherchant à retirer la sécurité, il a fait une mauvaise manipulation, libérant une balle qui a atteint son collègue à la poitrine», précise encore le quotidien. Une tragédie qui vient réveiller l'inquiétude concernant les armes de service. 

Par Mohamed Younsi
Le 14/10/2015 à 20h31