Mohammedia: en images, l’état désastreux du parc du prince héritier Moulay El Hassan

Faute d'entretien, le Parc du prince héritier Moulay El Hassan à Mohammedia est aujourd'hui dans un état déplorable. (K. Essalak / Le360)

Le 13/07/2024 à 18h02

VidéoCélébré il y a encore quelques années pour la beauté de sa végétation et de son jardin fleuri, le Parc du prince héritier Moulay El Hassan, à Mohammedia, n’est plus que l’ombre de lui-même. Faute d’entretien, cet espace vert emblématique se trouve aujourd’hui dans un état déplorable, au grand dam des habitants de la ville. Reportage.

Le parc du prince héritier Moulay El Hassan, autrefois connu sous le nom de «Parc du jardin», mérite de moins en moins son appellation. Pour la simple raison que, faute d’entretien, ledit jardin se trouve aujourd’hui dans un état déplorable.

L’herbe verte s’y fait en effet rare, et les fleurs aux couleurs chatoyantes qui l’égayaient autrefois ont disparu, transformant cet espace vert en étendue sinistrée, à cause d’un manque flagrant de soin. «Notre parc faisait notre fierté et servait de modèle aux autres villes. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous en vanter, encore moins en profiter. Il n’en reste plus rien…», se désole un riverain.

Sahim Mohamed Shimi, président de l’Association Zohor pour l’environnement et le développement durable, s’indigne tout autant. «Ce parc existe depuis près d’un siècle. Il a une histoire si riche. Il est affligeant de le voir dans cet état», déplore-t-il. «Non seulement les espaces verts sont en déclin, mais nous constatons aussi des problèmes d’éclairage, plongeant le parc dans l’obscurité dès que le soleil se couche».

Les images capturées par Le360 montrent en effet une végétation en piteux état, proche de l’extinction. «L’entretien du parc ne consiste pas seulement à arroser les plantes, mais aussi à replanter et reboiser. Il faut également réaménager les bancs et installer un éclairage urbain moderne», propose le président de l’association Zohor.

Notre interlocuteur ne manque pas de critiquer les explications des responsables du parc, qu’il juge peu convaincantes. «Dire que la pompe d’eau est en panne n’est pas un argument valable. D’ailleurs, l’utilisation de l’eau potable pour l’arrosage n’est pas appropriée en cette période de sécheresse que vit le pays», explique-t-il.

Les autorités, la société d’entretien et la communauté civile sont aujourd’hui attendues sur ce chantier, et sont sollicitées pour entreprendre des actions concrètes pour un réaménagement global et durable du parc, dans l’espoir de le faire revivre et de lui redonner son éclat d’antan.

Par Amine Lamkhaida et Khalil Essalak
Le 13/07/2024 à 18h02