Lundi dernier, le ministre marocain de l'Emploi et de l'insertion professionnelle, Mohamed Yatim, était à Madrid. Lui et son homologue espagnole, María Fátima Báñez García, ministre de l’Emploi et de la sécurité sociale, ont fait le tour d’horizon de la coopération maroco-espagnole en matière d’immigration, d’emploi et de sécurité sociale.
Assabah dans son édition du vendredi 15 septembre rapporte que les deux parties ont également discuté de la possibilité de voir l’Espagne offrir des opportunités de travail à la main-d’œuvre marocaine. En effet, l’Espagne a battu ces dernières années tous les records de résorption du chômage local, aussi bien pour les Ibériques de souche que pour les nombreux immigrés qui y résident. Parmi ces derniers, les Marocains occupent la pole position, d’autant qu’ils constituent la première communauté immigrée profitant de la couverture sociale en Espagne.
C’est de cette expérience de lutte contre le chômage en Espagne que Mohamed Yatim veut s’inspirer pour tenter de réformer et de revigorer le marché de l’emploi au Maroc afin de lui permettre d'absorber un maximum de demandeurs d’emploi. Cela passe, comme en Espagne, par l’incontournable adéquation entre formation et marché de l’emploi, mais aussi par le lancement de projets régionaux de grande envergure, à travers lesquels les élus locaux et les conseils des régions peuvent initier des programmes socio-économiques, créateurs d’emploi.
Selon Assabah, Mohamed Yatim a également examiné avec la ministre espagnole de l’Emploi les moyens d’améliorer les conditions des travailleurs marocains en Espagne, qu’il s’agisse des résidents permanents ou des travailleurs saisonniers dans le domaine agricole.
Fátima Báñez, tout en rappelant que l’Espagne est actuellement le premier partenaire commercial du Maroc, a reconnu que le dynamisme de l’économie espagnole revient aussi au rôle prépondérant qu’y a joué, surtout durant ces six dernières années, la main-d’œuvre expatriée, notamment d’origine marocaine. Une main-d’œuvre qui, selon elle, est désormais valorisée à travers une politique d’immigration rationalisée, une protection sociale et sanitaire assurée, une responsabilité sociale et juridique des entreprises espagnoles garantie…