La justice a parlé et ce sera la peine de mort contre les principaux accusés du meurtre sordide de deux touristes scandinaves à Imlil. Trois d’entre eux (Abdessamad Joud, Younès Ouziad et Rachid Afati) ont donc été condamnés ce jeudi à la peine capitale. Un quatrième accusé, Younès Khayali, a été condamné à la prison à vie. Ainsi en a décidé la chambre correctionnelle en charge des affaires du terrorisme près la Cour d’appel de Salé.
Les vingt autres personnes impliquées dans cette affaire ont, quant à eux, eu droit à des peines allant de 5 à 30 ans de prison.
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Voici les peines prononcées à l'encontre des condamnés, plus en détails:Abdellah El Ouafi: 5 ans
Saïd Khayali: 6 ans
Noureddine Khili: 8 ans
Mohamed Bouslah: 12 ans
Mohamed Chakour: 15 ans
Rachid Ouali: 15 ans
Abdeslam Idrissi: 15 ans
L’Hispano-suisse Kevin Zoller Cuervos: 20 ans
Saïd Taoufik: 20 ans
Amine Dimene: 20 ans
Abdelaziz Aferiate: 20 ans
Abdellatif Driouach: 25 ans
Abdelghani Chaâbati: 25 ans
El Akel Zeghari: 25 ans
Hamid Aït Ahmed: 25 ans
Noureddine Belabed: 30 ans
Hicham Nazih: 30 ans
Abdelkebir Khmayej: 30 ans
Les 24 accusés, dont un ressortissant hispano-suisse, sont poursuivis pour de graves charges qui tombent sous le coup de la loi antiterroriste dont la constitution d’une bande terroriste, l’apologie du terrorisme, l’atteinte à la vie de personnes avec préméditation.
Précisons que quand bien même la peine de mort a été prononcée contre les 3 principaux auteurs de l’assassinat, le Maroc applique un moratoire de fait quant à son exécution et ce, depuis 1993. Il s’agissait alors de celle du commissaire Mohamed Mustapha Tabit, un officier de police jugé pour viols.
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Rappelons également que la mère de la défunte Louisa Verterager Jespersen, l’une des deux victimes du drame avait, le 11 juillet dernier, au cours du procès, réclamé la peine de mort à l’encontre des 3 assassins de sa fille.
Il s’agit des toutes premières condamnations à la peine capitale au Maroc en 2019. En 2018, ils ont été 10 à se voir condamnés à mort (contre 15 en 2017 et 6 en 2016). En tout, les condamnés à mort retenus en détention sont au nombre de 90 à 100. En 2018, ils ont été 5 à avoir vu leur sentence commuée en peine de prison à perpétuité.