Le préside occupé de Melilla serait-il en passe de devenir une terre promise pour la communauté gay maghrébine? D'aucuns se posent la question à cette nouvelle du mariage entre deux hommes, un Marocain et un Algérien.Les deux partenaires, qui ont bâti leur relation amoureuse au sein du centre pour réfugiés de Melilla, où ils sont hébergés, s’apprêtent en effet à fêter leur «union» dans les prochains jours.
Le conjoint algérien s’est entièrement libéré des contraintes sociales pour s'afficher publiquement, en accordant même des entretiens aux médias espagnols, lorsque son compagnon marocain a préféré la discrétion, craignant de nouvelles représailles de sa famille qui l’avait déjà mis à la rue, après avoir découvert son homosexualité.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 13 mai, environ 140 autres homosexuels, issus des villes de Tanger et Tétouan, s’apprêteraient à rejoindre le préside occupé de Sebta où il existe également un centre d’accueil pour les réfugiés. Bien plus, ils comptent emboîter le pas aux homosexuels hébergés par le centre de Melilla pour s'y marier.
Ce nouveau phénomène risque de mettre les autorités espagnoles dans une situation embarrassante. Car la loi espagnole n’autorise pas le mariage homosexuel. Cependant, une convention européenne oblige la péninsule ibérique à accorder aux homosexuels le statut de réfugiés avant de les transférer vers les Pays-Bas. Par ailleurs, ajoute le quotidien, la plupart des homosexuels hébergés au centre pour réfugiés de Melilla sont des Marocains.