Le parti Somos, opérant dans la ville de Melilla, a tiré la sonnette d’alarme face à une tendance dangereuse: l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle pour générer des deepfakes pornographiques à l’effigie de figures politiques.
La pratique consiste à remplacer le visage d’une personne par une autre grâce à cette technologie pour lui faire dire et faire n’importe quoi. C’est ce qui s’est produit pour Amine Azmani, président du parti Somos, dont le visage a été incrusté dans une vidéo pornographique, comme le révèle le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 29 et 30 novembre.
D’autres leaders du même parti, notamment des binationaux, en ont été victimes.
L’objectif de la manœuvre est de nuire à la réputation des politiques ciblés et de souiller leur image en vue de manipuler l’opinion publique locale. Les vidéos incriminées, et largement relayées via les applications de messagerie instantanée, ont été confectionnées de manière sophistiquée pour paraître très réalistes.
Le parti ciblé a dénoncé l’exploitation de l’image de la communauté homosexuelle pour nuire à des personnalités politiques, précisant qu’il ne s’agit plus d’humour mais de manipulation numérique à visée diffamatoire, écrit Assabah.
La conjoncture politique tendue à Melilla serait également un facteur expliquant ces attaques, précise la source. Le parti Somos, en critiquant ouvertement les failles de la gestion municipale et la pauvreté dans certains quartiers, s’est attiré les foudres qui ont mené à cette diffamation numérique.
Dans un communiqué dénonçant cette campagne, le parti Somos affirme que ces manœuvres ne le détourneront pas des préoccupations réelles des habitants de Melilla. Le parti a également annoncé que des experts juridiques seront chargés de porter l’affaire devant la justice.








