Les habitants d’Ait Oulal, dans la banlieue de Meknès, ne sont pas prêts d’oublier le drame de ce samedi 13 août, qui a eu lieu en plein moussem de "tbourida". «Laâb el baroud» s'est en effet mal termine. Un jeune cavalier, âgé de 22 ans, faisant partie de la troupe d’El Hajeb, s'est tué en pleine chevauchée.
Selon des témoins oculaires, rapporte Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 16 août, le jeune cavalier, visiblement inexpérimenté, n’a pas réussi à actionner son fusil lors du tir coordonné de la salve de la cavalerie.
Au moment où la troupe s’apprêtait à ralentir sa course, le jeune cavalier, distrait, a entrepris de vérifier l’état de son fusil pour voir d’où venait la panne. C'est alors que le coup est parti, le tuant sur le coup, souligne le quotidien.
Ce drame a endeuillé tout le village. Une vraie tragédie qui a écourté ce laps de temps de fête. Ses collègues de la troupe ont été accablés de douleur. Cette fois-ci, le jeu de la poudre n’était pas parfaitement maîtrisé, comme il est de tradition partout dans les différentes contrées du royaume.
Des éléments de la gendarmerie royale et de la police scientifique se sont rendus sur les lieux pour constater le décès du jeune cavalier et saisir son fusil. Ils ont de même écouté les différents témoignages, notamment ceux des membres de la troupe d’El Hajeb et des organisateurs du moussem.
Les sources du journal n’écartent d'ailleurs pas la possibilité de voir les enquêteurs approfondir leurs recherches auprès du responsable de la troupe dont relève le jeune cavalier. L'art de la "tbouriba" exige une formation et obéit à des règles strictes.