Face à la prolifération des ordonnances falsifiées prescrivant des médicaments psychotropes, les pharmaciens d’officine tirent la sonnette d’alarme et appellent le ministère de la Santé et de la Protection sociale à l’adoption de solutions sécurisées.
«À l’aube de la digitalisation des processus liés à la gestion des dossiers médicaux, dans le cadre de la généralisation de la couverture santé au Maroc, encouragés par votre département, nous sollicitons votre intervention pour mettre à niveau la législation désuète en vigueur, qui date de 1922, et envisager la mise en place d’un système d’ordonnances sécurisées difficilement falsifiables», indique la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) dans une correspondance adressée au ministère de tutelle.
Lire aussi : Pénurie en médicaments: la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc demande l'ouverture d'une enquête
«Nous espérons une solution coordonnée impliquant le législateur, dans le but de protéger nos concitoyens contre les abus et les trafics qui en découlent, et mettre ainsi fin au détournement des psychotropes à des fins autres que celles pour lesquelles ils sont destinés», poursuit la CSPM.
En plus de faciliter le suivi des prescriptions et protéger les patients contre les risques liés à l’inobservance thérapeutique, les solutions préconisées par la CSPM renforceraient la confiance dans le système de santé et la collaboration entre les professionnels de la santé, les pharmaciens d’officine et les autorités compétentes, conclut la missive du CSPM.