Le ministère public devrait incessamment ouvrir une enquête sur un sandale de sexe contre réussite aux examens à l’université. Cette fois, c’est la filière médecine qui est touchée. C’est du moins ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 13 et 14 janvier. D’après le quotidien, cela relèverait même de la «traite d’êtres humains».
Des informations qu’il faut toutefois relativiser. En effet, le Parquet n’a pas encore été saisi de l’affaire et le quotidien se base sur le contenu d’un post publié sur les réseaux sociaux par un ex-professeur de médecine.
Ceci ayant été précisé, Assabah affirme que le post est signé par un professeur de médecine qui a également exercé au sein du CHU de Casablanca avant de prendre sa retraite anticipée, fin octobre dernier. Ce qui, d’après le quotidien, donne du crédit à ses propos.
En ce qui concerne les faits, poursuit le quotidien, le professeur de médecin dénonce des comportements immoraux qui se seraient déroulés sous ses yeux et dont auraient été victimes des médecins internes. Tout en citant un responsable, que le quotidien n’a pas nommé, le professeur parle d’actes honteux, en référence sans doute au harcèlement sexuel commis par ce responsable.
Entre autres incidents dont il aurait été témoin, une erreur médicale qui aurait entrainé le décès du patient. Erreur que le professeur a qualifié de «bête». Elle aurait été commise dans un autre centre hospitalier, par la personne mentionnée par le professeur où il occupait un poste de responsable administratif.
Tout en appelant le Ministère public à ouvrir une enquête, le professeur s’interroge sur la régularité de cette situation qui autorise une même personne à occuper des postes à responsabilité dans deux centres hospitaliers différents.
S’attardant sur la qualité et la véracité des propos du professeur, le quotidien, citant cette fois un acteur associatif, affirme que «les propos du professeur sont publics, et qu’il a occupé de hauts postes à responsabilité, en tant que professeur universitaire, médecin exerçant et responsable dans un CHU». Pour le quotidien, «ces propos émanent donc d’un responsable qui sait ce qu’il dit».
De ce fait, poursuit Assabah, citant le militant des droits de l’Homme, le Parquet est appelé à ouvrir une enquête sans plus attendre. Les propos évoquent des faits qui ne peuvent être tus, d’autant qu’ils ont eu lieu dans une institution publique respectable. Cela d’autant que, insiste le militant associatif, ces mêmes faits pourraient être qualifiés de «traite d’êtres humains» et tomberaient donc sous le coup de l’article 448 du Code pénal.