Trois individus ont été condamnés par le tribunal de première instance de Marrakech à plus de six ans de prison pour homosexualité, détournement et viol de mineurs. Parmi les autres chefs d’inculpation, figurent également l’aménagement d’un lieu de débauche et la consommation de drogue et d’alcool, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce week-end des 27 et 28 août.
Ainsi, le premier des trois mis en cause, M.Z. a été condamné à deux et demi de prison ferme. Le deuxième, A.B.S. a écopé d’une peine de deux ans de réclusion ferme, tout comme le troisième mis en cause, A.D.
En outre, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Marrakech a condamné un quatrième individu, R.M. à deux mois de prison avec sursis dans la même affaire. Les deux autres mineurs arrêtés avec le groupe dans des écuries du village de Douar Lhaj Allal, cercle rural de l’Oudaya aux environs de Marrakech, ont été relaxés.
Les faits remontent à plusieurs semaines lorsque le cheikh de la commune rurale a alerté la gendarmerie royale sur un rassemblement de la population locale autour des écuries appartenant au premier mis en cause. Ce dernier se trouvait à l’intérieur avec d’autres personnes, dont des enfants mineurs. L’endroit avait été encerclé par les habitants qui soupçonnaient les occupants de vol de bétail qu’ils auraient caché.
Après intervention, les gendarmes ont arrêté le propriétaire, la cinquantaine, et quatre autres personnes dont trois mineurs. Ils ont également découvert sur les lieux deux motocyclettes, des bouteilles d’eau-de-vie entamées, des narguilés et du cannabis. Le tout a été saisi et les cinq mis en cause ont été arrêtés et conduits au poste de la gendarmerie royale pour être mis en garde-à-vue en attendant l’instruction de leur dossier par le Parquet.
D’après le PV de leur interrogatoire, il s’est avéré qu’ils n’ont finalement rien à avoir avec le vol du bétail dont les habitants du douar les accusent. En revanche, ilsavaient pris l’habitude de se retrouver dans ces locaux pour des rencontres «torrides» et bien arrosées. L’un des mis en cause a d’ailleurs reconnu avoir eu des rapports sexuels à plusieurs occasions avec le patron des lieux.
En fait, les trois garçons mineurs ont tous affirmé avoir eu des rapports sexuels avec le patron. Ils ont également reconnu avoir consommé à plusieurs occasions de l’alcool et des drogues dans ces lieux. Le premier mis en cause, né en 1962, a confirmé leurs déclarations a reconnu avoir eux des rapports sexuels avec les trois mineurs, avec leur consentement mais sans aucune contrepartie financière. Il a toutefois avoué leur avoir fourni régulièrement du cannabis pour leur propre consommation en remerciements de leurs faveurs sexuelles.