Lutte contre le Covid-19: quand le public et le privé font front ensemble

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Revue de presseKiosque360. Dans plusieurs villes du Maroc, le secteur libéral a mis des cliniques équipées et des appareils médicaux à la disposition des autorités sanitaires publiques.

Le 05/04/2020 à 18h39

Il est incontestable qu'en situation de crise, les Marocains font montre d’une solidarité et d’un sens du patriotisme exceptionnels. Un fait que la conjoncture actuelle ne fait que confirmer. Et le secteur de la santé, principalement son pendant privé, ne déroge pas à cette règle, relève Al Massae dans son édition du lundi 6 avril.

En effet, indique le quotidien en citant l’exemple de plusieurs villes comme Casablanca, Tanger et Marrakech, les médecins et cliniques du secteur privé n’ont pas hésité à monter au front pour combattre, aux côtés de leurs homologues du public, la pandémie du Covid-19. Il est vrai que le secteur de la santé est nettement en retard et souffre de beaucoup de carences dans notre pays, note Noreddine Modiane, chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la première Chambre. Il est tout aussi vrai que le secteur privé rechigne le plus souvent à apporter son aide au public, ajoute-t-il.

Aujourd’hui, c’est différent. Le député évoque cependant la possibilité de poursuites pénales contre les cliniques et les médecins du secteur privé qui auraient refusé d’apporter leur aide dans la situation actuelle. Ainsi, explique-t-il, en cas de refus de répondre à une demande expresse des autorités pour la mise à contribution du savoir-faire, des équipements et des cliniques du privé dans la lutte contre la pandémie, les médecins du secteur libéral s’exposent à des poursuites judiciaires.

Mais nous n’en sommes pas encore là, affirme le quotidien. A Tanger, par exemple, bien que les cliniques du secteur privé n’ont pas encore exprimé l’enthousiasme qu’on espérait d'elles, une convention signée il y a deux semaines les engage à apporter toute l’aide nécessaire aux autorités sanitaires. Ainsi, citant un responsable de l’association des cliniques privées dans la région, le quotidien affirme que, en plus de la polyclinique de la CNSS, les cliniques et les cabinet médicaux du secteur libéral se sont mobilisés pour faire face à la situation. Ils sont disposés à accueillir gracieusement les malades qui leur seront transférés par les hôpitaux publics.

A Casablanca, poursuit le journal, les professionnels du secteur libéral affirment avoir mis à la disposition des autorités trois cliniques équipées, avec tout leur personnel médical et paramédical, pour alléger la pression sur les hôpitaux publics. De toutes les manières, assure Al Massae, les deux parties, le public et le privé, sont en contact permanent pour faire face à cette crise. Par ailleurs, la directrice régionale de la Santé, Nabila Ramli, a assuré que le secteur privé avait apporté des aides en matériel médical aux hôpitaux de la ville. De même, les médecins des deux secteurs ont établi une liste commune pour assurer la permanence dans ces établissements. Nabila Ramli a par ailleurs mis en avant l’aide précieuse de l’OCP, qui a équipé plusieurs centres médicaux dans la région Casablanca-Settat.

La directrice régionale de la Santé à Marrakech-Safi, Lamiae Chakiri, a également salué la contribution du secteur privé dans la lutte contre le Covid-19. Le secteur libéral a mis à la disposition des autorités sanitaires locales une clinique entièrement équipée, affirme-t-elle. Le secteur privé a également fourni 50 appareils de respiration artificielle. Ses médecins se chargeront, de plus, des consultations et du suivi des cas ordinaires pour soulager, autant que faire se peut, les hôpitaux publics.

Par Amyne Asmlal
Le 05/04/2020 à 18h39