Louardi: les cliniques sont responsables de la fuite des médecins vers le secteur privé

El Houcine Louardi, ministre de la Santé.

El Houcine Louardi, ministre de la Santé. . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre de la Santé affirme que, si les médecins du secteur public continuent de déserter les hôpitaux, il n’y aura bientôt plus de cadres soignants dans les établissements publics. Les cliniques tentent de débaucher les médecins après la publication de la carte sanitaire.

Le 11/09/2017 à 21h23

El Houcine Louardi ne décolère pas. Il dément toutes les allégations selon lesquelles le ministre de la Santé aurait poussé les médecins du secteur public à démissionner. Ces médecins démissionnaires auraient quitté le secteur public pour travailler dans des cliniques privées. Le ministre affirme ainsi n’avoir jamais abusé de son pouvoir. Il n’a pas, dit-il, fait augmenter le niveau des dédommagements que les médecins du secteur public doivent payer quand ils quittent leur poste avant l’expiration des 8 ans réglementaires, rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce mardi 12 septembre.

Louardi ajoute, souligne le journal, que les hôpitaux et centres de santé publics risquent d'être désertés de leurs cadres soignants. Une catastrophe pour la Santé au Maroc. Pour lui, le secteur privé tente de débaucher les médecins du public après la publication de la carte sanitaire.

DédommagementsLe ministre du département de tutelle affirme, par ailleurs, au journal Assabah, qu’il n’a pas appliqué la loi en ce qui concerne les médecins qui ont déserté leurs postes dans le public. Il précise, en revanche, avoir envoyé leurs dossiers au ministère des Finances afin de calculer le reliquat des dédommagements pour les médecins qui ne sont pas arrivés au bout des 8 années réglementaires dans les hôpitaux publics. Ce reliquat devrait s’ajouter au coût de la formation de ces médecins. Louardi souligne ainsi que c’est l’État qui se charge de l’aspect financier de la formation des médecins. D'ailleurs, le coût de la formation des médecins au Maroc serait énorme. Seul le fait de passer 8 ans dans un centre hospitalier public rentabilise le coût de la formation.

Le ministre a également déclaré au journal Assabah qu’il avait effectivement refusé plusieurs démissions de médecins. Pour rappel, la loi donne le droit au département de la Santé de refuser des démissions afin d'assurer aux hôpitaux toutes les ressources nécessaires à la prise en charge des malades.

Par Mouna Qacimi
Le 11/09/2017 à 21h23