C’est une véritable opération coup de poing que viennent de lancer les autorités locales à Agadir. Plusieurs habitations et espaces résidentiels construits anarchiquement le long de la côte nord de la capitale du Souss ont été démolis.
C’est ce que rapporte Al Akhbar dans son édition du vendredi 28 juillet, précisant que l’opération a démarré dans les petites villes d’Aourir et Tamghart, à quelques kilomètres d’Agadir. Étaient ciblés des logements anarchiques, mais également des commerces et cafés dont les propriétaires ne disposaient d’aucune autorisation.
La même source ajoute que ces démolitions font suite à une visite sur le terrain effectuée par une commission centrale afin d’enquêter sur la transformation de plusieurs zones du littoral en espaces résidentiels et en commerces. Cette commission a relevé, dans ce cadre, des dysfonctionnements, la majorité d’entre elles n’ayant pas fait l’objet d’autorisations comme le stipule la réglementation en vigueur. D’autres ont, en revanche, été édifiées sans respecter les normes d’urbanisme. Certains des propriétaires concernés pourraient d’ailleurs être présentés devant la justice, après avoir fait l’objet de procès-verbaux.
Al Akhbar ajoute que les démolitions ont été opérées en présence des représentants de plusieurs corps représentant les autorités locales, dont les forces auxiliaires et les auxiliaires d’autorité. Bien entendu, tous les bâtiments concernés ont été évacués avant l’entame de l’opération, ce qui a permis de mener cette dernière dans les meilleures conditions possibles. Les sources du journal précisent que les démolitions devraient se poursuivre durant les prochains jours et pourraient même concerner des zones encore plus au nord, comme Taghazout. Au moins une cinquantaine de constructions anarchiques ont été identifiées par les autorités locales, certaines construites sur le domaine public et d’autres en infraction aux normes d’urbanisme en vigueur.
Sur le même sujet, Al Akhbar écrit qu’un grand nombre de constructions ciblées appartiennent à des élus et à des responsables publics de la ville d’Agadir, qui, par le passé, ont profité de l’opportunité qu’offre le secteur touristique dans la région pour investir, quitte à enfreindre la loi.