La ville du Détroit a abrité, samedi, un colloque sur les questions liées à l’immigration au Maroc, un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années depuis que le Royaume est passé de pays de transit au statut de pays d’accueil.
La dimension humanitaire et des droits de l’Homme afférente à la question de l’immigration a été largement débattue lors de ces assises. L’événement a d’ailleurs été initié par l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH).
L'initiative marocaine de régularisation et de traitement de la situation des immigrés a occupé une place de choix dans le débat de cette conférence qui a préconisé davantage d’implication et d'efforts pour gérer au mieux cette problématique épineuse ayant trait aux droits humains, à l’économie, l’intégration et la sécurité, outre le volet social.
De l’avis des intervenants, la question migratoire requiert une participation agissante et un effort collectif et sociétal continu afin de formuler les solutions adéquates à son traitement dans le cadre du respect des lois et des traités internationaux relatifs à l'immigration.
Pour juguler le phénomène migratoire, le Maroc avait, début 2014, lancé une opération exceptionnelle de régularisation de la situation des immigrés qui durera une année. En 9 mois, seuls 5.742 demandes de régularisation ont été acceptées, soit 32% des 17.757 dossiers instruits.
Le Maroc compte entre 25.000 et 40.000 immigrés illégaux, venus majoritairement de pays subsahariens, mais également d’autres pays du monde.
