Les pharmaciens ne renoncent pas à leur grève du 13 avril, malgré la réunion qu’ils ont eue avec le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, jeudi 6 avril 2023 à Rabat. La décision a été prise suite à une rencontre tenue par les centrales syndicales (Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, Union nationale des pharmaciens du Maroc et Syndicat national des pharmaciens du Maroc), à la Maison du pharmacien, laquelle a duré quatre heures, précise un communiqué des blouses blanches.
Pour les pharmaciens, la rencontre avec le ministre reste «préliminaire» et l’étendue de l’implication de la tutelle quant à leurs revendications «n’est pas claire». Ils annoncent également leur intention de «revoir» leur programme de grève «si le ministère interagit positivement avec leurs doléances».
Et de souligner que le ministre a exprimé son intention d’ouvrir le débat, dans le cadre d’une approche participative avec les professionnels, pour aborder les différents défis auxquels le secteur pharmaceutique est confronté,
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Pour rappel, la grève nationale du 13 avril vient en protestation contre l’absence de communication et de concertation de la tutelle avec les acteurs du secteur ces dernières années. Les pharmaciens se disent également confrontés à différentes problématiques et à d’importantes difficultés financières.
Il est également question de réfuter les conclusions du dernier rapport de la Cour des comptes, selon lesquelles les marges bénéficiaires des pharmaciens sur les médicaments dont le prix hors taxes est inférieur ou égal à 588 dirhams varient de 47% à 57%.
Le rapport indiquait également que pour les produits dont le prix de revient dépasse le seuil précité, les marges varient entre 300 et 400 dirhams par boîte, des montants bien supérieurs aux marges des pharmacies dans des pays comme la Turquie ou la France.