Bien que la Coordination des syndicats du secteur de la santé ait annoncé la fin de la crise liée au projet de loi de Finances de 2025, après l’acceptation par le gouvernement de la question de la «centralisation des salaires», les médecins ont entamé hier, mardi 19 novembre, une grève de trois jours.
Ce mouvement concerne tous les établissements de santé public, à l’exception des services des urgences et de réanimation, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 20 novembre.
Le président du syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), El Mountadar Alaoui, a indiqué que cette grève a été décidée en raison de «l’absence de véritables garanties pour le maintien du statut de fonctionnaire, ainsi que la centralisation des salaires issus du budget général».
Il est nécessaire, poursuit-il, que le gouvernement élabore un texte réglementaire, encadrant cette mesure car le gouvernement est souvent revenu sur les accords préalablement conclus avec les médecins.
Le SIMSP dénonce en outre l’exclusion des médecins de l’augmentation des salaires qui a été accordée à tous les fonctionnaires du secteur public, et exige le respect des engagements pris par le gouvernement, tout en dénonçant la non-satisfaction du cahier revendicatif des médecins, notamment «l’ajout de deux grades hors échelle», signale Al Ahdath Al Maghribia.
Pourtant, précise El Mountadar Alaoui, cette revendication a fait l’objet, en 2022, d’une entente qui a été signée dans un procès-verbal d’accord le 29 décembre 2023, précise le quotidien.
Ces tensions persistent, malgré la confirmation par le ministre de la Santé et de la protection sociale, Amine Tahraoui, ainsi que par la Coordination des syndicats du secteur de la santé, du maintien de «la centralisation des postes budgétaires, du statut du fonctionnaire public et de la mise en œuvre rapide de tous les points d’accord qui seront signés avec le gouvernement dans les prochains jours».
Malgré ces annonces, le SIMSP a dévoilé un plan d’action comprenant une grève nationale mardi 19, mercredi 20 et jeudi 21 novembre, suivie d’une «semaine de colère» du 25 novembre au 1er décembre, puis d’un troisième mouvement de grève, les 4 et 5 décembre prochains.
Tout au long de ces trois semaines de protestations, les médecins boycotteront certaines pratiques administratives et médicales, comme la délivrance de certificats médicaux, ainsi que la «campagne de santé scolaire» et «les caravanes médicales», indique Al Ahdath Al Maghribia.