En parallèle avec les récentes intempéries, plusieurs scandales liés au retour des constructions insalubres et des lotissements clandestins ont éclaté dans plusieurs villes du Royaume, notamment Tanger, Kénitra, Salé, Témara et Sidi Slimane, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du 10 mars.
Face à ces affaires, les autorités sont fermement intervenues dans certaines villes en décidant la démolition de maisons. Une décision qui a poussé les habitants des bidonvilles à battre le pavé pour protester contre «une injustice». Dernier cas en date: une manifestation, dimanche dernier, au quartier Bir Rami à Kénitra.
Selon Assabah, les services relevant du ministère de l’Intérieur ont placé plusieurs agents de l’Etat sur une liste noire en raison de la propagation des constructions insalubres de façon anormale dans plusieurs communes et villes.
Toujours selon la même source, plusieurs rapports ont été établis dans les villes marquées par le retour surprenant des constructions insalubres et des lotissements clandestins, en dépit des efforts du ministère de l’Intérieur et de celui de l’Habitat et de la politique de la ville pour y mettre fin.
D’après le journal, ce retour des constructions insalubres a profité à certains élus et hommes du pouvoir, qui ont engrangé des millions de centimes, notamment dans les communes rurales et dans la périphérie des grandes villes. Les conclusions de l’enquête confirment dans ce sens l’implication de plusieurs agents de l’Etat.
Pour autant, l’accent n’a pas été mis sur les grands élus qui reçoivent des centaines de permis de construction et vendent des lots de terrain pour des constructions insalubres. Dans ce sens, plusieurs agents de l’Etat ont été récemment pointés du doigt, dont un caïd suspendu de ses fonctions dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.