Les plages du Nord, en particulier Sania, sont le théâtre d’un chaos récurrent, où le non-respect des réglementations en matière de loisirs nautiques engendre des accidents parfois graves. Malgré les efforts pour encadrer ces activités, certains investisseurs et leurs clients persistent dans des comportements irresponsables, profitant manifestement de la faiblesse des contrôles.
Un climat d’impunité prévaut, comme en témoigne l’agression d’un auxiliaire d’autorité par un gérant algérien, suivie du vol de ses effets personnels, ou encore la récente collision entre deux jet-skis appartenant au même exploitant. Ce dernier, bien que régulièrement en infraction, obtient chaque année une autorisation d’exploitation, au mépris des conditions imposées. Pire encore, un accident impliquant deux bateaux touristiques a secoué la plage le lundi 28 juillet, alors que ces embarcations naviguaient illégalement après le coucher du soleil.
«Une transgression tolérée, qui confirme les privilèges accordés à certains opérateurs du secteur. Ces incidents ont provoqué des blessures sérieuses, nécessitant l’intervention urgente des services de la protection civile. Les estivants, excédés, dénoncent l’anarchie provoquée par les utilisateurs de jet-skis, dont les manœuvres acrobatiques et l’irrespect des zones délimitées mettent en danger baigneurs et promeneurs», note Al Ahdath Al Maghribia.
L’absence de sanctions et la passivité des autorités locales, pourtant engagées dans une mission de régulation estivale, suscitent incompréhension et colère.
Face à cette situation alarmante, une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances des derniers accidents. Mais tant que les contrevenants bénéficieront de cette tolérance coupable, la sécurité des plages demeurera compromise, et les drames, prévisibles.
