Les détenus des événements d'Al Hoceima décident de suspendre leur grève de la faim suite à la visite du CNDH

Le360

Les différents détenus jugés dans le cadre des événements d’Al Hoceima ont décidé de suspendre leur grève de la faim suite à une visite effectuée dernièrement par une délégation du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), indique cette institution ce lundi.

Le 29/04/2019 à 14h40

Cette décision intervient suite à l’engagement de la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) de déployer des efforts supplémentaires en vue d’améliorer les conditions de détention et de veiller au bon déroulement des visites familiales aux détenus, souligne le CNDH dans un communiqué.

En coordination avec la DGAPR, le conseil avait rendu visite, le 11 avril dernier, aux différents détenus jugés dans le cadre des événements d’Al Hoceima, après leur transfert des prisons de Aïn Sebaâ 1 et de Oukacha vers les établissements pénitentiaires de Fès, Tanger, Al Hoceima, Nador et de Tétouan, rappelle la même source.

Cette visite s’est déroulée conformément aux prérogatives du CNDH en matière de prévention et de protection des droits de l’homme et compte tenu de considérations à la fois éthiques et légales liées à la nature de son action, et suite à sa décision d’accueillir, d’écouter et d’interagir avec les mères et les familles des détenus annoncée lors du briefing sur le Mécanisme national de prévention de la torture, ajoute la même source.

Lors de ces visites, le CNDH s’est enquis des conditions d’accueil, de détention et de santé des détenus, dans le cadre d’entretiens individuels et collectifs avec ces derniers, ainsi que lors de réunions avec les directeurs respectifs des prisons susmentionnés et les responsables de santé. Le Conseil s’est par ailleurs assuré du déroulement des visites des familles des détenus à leurs proches.

Le CNDH, à travers des délégations des Commissions régionales de Fès et de Tanger, dont certaines étaient composées de médecins, ont assuré le suivi régulier et continu (une quinzaine de visites et communications téléphoniques quotidiennes) de l’état de santé des détenus qui observaient une grève de la faim, précise le communiqué.

Lors de ces rencontres, le CNDH a plaidé à la fois pour la suprématie du droit à la vie et pour le respect des normes internationales de détention.

Le 29/04/2019 à 14h40