Fin de mystère sur le double assassinat crapuleux, qui a secoué la ville d’El Hajeb ce 17 novembre de macabre mémoire. Les services de la gendarmerie royale ont arrêté les auteurs de ce crime crapuleux, une journée après la découverte des corps du ressortissant français Jules. C. L, 94 ans, et de sa fille adoptive, B.L, 19 ans, retrouvés morts au sein de leur exploitation agricole au douar «Aït Yahya», Sbaâ Ayoune, province El Hajeb.
Se basant sur les déclarations d’un ouvrier agricole, qui aurait vainement essayé de joindre son employeur français via son GSM, avant de se rendre au domicile de ce dernier où il a fait la découverte macabre, les services de la gendarmerie royale ont aussitôt entrepris leurs investigations qui se sont soldées par l’arrestation, dans la matinée du 18 novembre, des auteurs de ce double assassinat ignominieux, prénommés Noureddine, Younes et Imad. Première révélation de l’enquête: ce dernier a avoué avoir entretenu une relation avec la fille adoptive du ressortissant français. Sauf que, d’après l’enquête, le motif du meurtre n’est pas passionnel.
Le vrai mobile du crime
Confrontés à leur forfait, les mis en cause ont souligné qu’ils se sont rendus, le 4 novembre, à 20 heures, au domicile des victimes pour commettre un vol. Seulement voilà, ils ont usé d’une cruauté sans faille pour s’emparer d’un «butin» somme toute dérisoire: après avoir sauvagement étranglé le ressortissant français et sa fille B. L, ils ont pris la fuite à bord d’une voiture appartenant au défunt emportant avec eux deux GSM, un PC portable, quelques bijoux et une carabine de chasse. S’agissant de la voiture, dont la marque n’a pas été précisée, les assassins comptaient s’en débarrasser à Kétama, au nord du royaume.
Crime horrible
Le constat d’usage, dressé par les enquêteurs de la gendarmerie royale, a permis d’établir que le corps du ressortissant français, ainsi que celui de sa fille adoptive, ont été retrouvés dans un état de décomposition avancée, allongés respectivement sur un canapé et à même le sol, alors que les objets et les vêtements des défunts étaient éparpillés dans leur demeure, dont la porte était entrouverte. Cette découverte, faite dix jours après ce meurtre ignominieux, a suscité le choc et une vive émotion parmi la population d’El Hajeb, notamment au douar «Aït Yahya» où résidaient les deux défunts.
Sur instructions du Parquet général près la cour d’appel de Meknès, les dépouilles mortelles des défunts ont été acheminées à la morgue de l’hôpital Mohammed V de cette ville, pour autopsie.