Pour échapper au contrôle de l’administration fiscale, au suivi des autorités financières et des circuits de l’Office des changes, des influenceurs font de plus en plus appel aux techniques d’experts en matière de cryptomonnaies, pour gérer leurs revenus dans des portefeuilles bitcoin.
D’après les sources du quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du mardi 26 novembre, «des influenceurs auraient investi ce segment de supports électroniques qui stockent des sommes d’argent sans être liés à des comptes bancaires réels, pour y verser une partie de leurs revenus sur la Toile, loin des regards du fisc et de l’Office des changes».
Dans ce sillage, les mêmes sources font savoir que «les autorités compétentes effectuent des procédures d’audit sur les revenus probables de ces influenceurs sur la base de leurs activités sur la Toile, et les comparent à ceux déclarés et transférés sur leurs comptes réels à l’intérieur du pays».
Ces audits, précisent les mêmes sources, «opérés en collaboration avec les autorités financières de certains pays européens, ciblent les activités et les circuits financiers d’une dizaine d’influenceurs, dont certains bénéficient d’une grande popularité au-delà des frontières» du Royaume.
À ce propos, poursuit Assabah, «il a été constaté que des dysfonctionnements et des irrégularités entachaient les circuits de gestion des revenus obtenus grâce aux services offerts par des influenceurs et transférés vers le secteur des cryptomonnaies, notamment le Bitcoin, dont le prix a frôlé les 100.000 dollars ces dernières semaines».
Les autorités compétentes traquent les traces de ces influenceurs et repèrent leurs transactions à chaque fois qu’ils effectuent des achats qu’ils règlent en ligne avec de la cryptomonnaie. Sur ce segment, les sommes d’argent que les autorités financières compétentes traquent sont estimées à plus de 120 millions de dirhams.
Les fraudeurs, rappelle Assabah en citant un communiqué de l’Office des changes, encourent des peines qui incluent des peines d’emprisonnement allant jusqu’à trois ans, et de lourdes amendes.