Tout le monde a le droit de lire ! C’est en substance l’idée que défend le traité de Marrakech présenté ce mercredi en marge des travaux de la Conférence diplomatique de l'OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) pour la facilitation de l'accès des déficients visuels aux œuvres publiées qui a démarré le 18 juin dernier.
Se voulant une référence juridique dans le domaine, ce traité rendra l’accès des déficients visuels aux œuvres publiées un droit et non un acte bienfaisance. Pour Abderrazak Johri, responsable des instituts à l'Organisation alaouite pour la promotion des aveugles au Maroc (OAPAM), "en l'absence de cette référence juridique, la bienfaisance se fait selon les désirs". Or, "la logique de bienfaisance est révolue". C’est dans cette optique que Johri a appelé les parties concernées à "assumer leur rôle pour assurer l'accès des déficients visuels à la connaissance, notamment en matière d'éducation et de formation".
Une équation difficile
Le responsable de l’OAPAM a également souligné que "les négociations pour la conclusion du traité de Marrakech s'efforcent de trouver l'équilibre entre la facilitation de l'accès des déficients visuels aux œuvres publiées et la garantie des droits d'auteur". Selon lui, "cette équation est difficile et doit se régler dans le cadre d'un consensus". Par ailleurs, le fait de ratifier la convention internationale des droits des personnes handicapées et de son protocole facultatif permettra aux autorités nationales d'assumer leurs responsabilités à la fois juridique et morale en vue de favoriser l'accès des personnes handicapées à la connaissance, a-t-il relevé.





