Chantage sexuel, viols, agressions sexuelles, abus de confiance et violence. Tels sont les chefs d’accusation retenus par la cour d’appel de Bruxelles contre un imam marocain qui se présentait à ses victimes comme un prêcheur spécialisé dans la Roquia chariya «exorcisme». Ce statut lui permettait de gagner la confiance de ses clientes pour les abuser. Certaines se livraient à lui sous l’effet de la manipulation, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 13 et 14 mars.
Trois femmes ont déposé plainte auprès de la justice belge contre cet imam, l’accusant de viol et de violence physique et psychologique, en plus de l’escroquerie et du chantage sexuel.
Lors de l’enquête, l’épouse du mis en cause a confirmé ces accusations, faisant savoir qu’elle était elle aussi victime des agissements sorciers de son époux. Cet imam aurait élargi son champ de compétences en faisant croire à une femme qu’il pourrait agir à distance sur ses frères afin de lui rendre son héritage. Mais, en fin de compte, la victime traumatisée a découvert qu’elle avait été roulée par l’imam qui l’a violée et violentée.
Le procès de cet homme, précisent les sources du quotidien, devrait être bouclé durant le mois d’avril. Plusieurs preuves concrètes confirment les faits qui lui sont reprochés. Il s’agit de photos compromettantes des victimes et des messages érotiques, ajoutent les sources du quotidien. L’ouverture de ce procès et la condamnation du mis en cause ont été saluées par plusieurs composantes de la société civile à Bruxelles, faisant savoir que cette affaire servira de leçon à la communauté marocaine de Belgique, l’escroquerie et le viol sous couvert de Roquia chariya «exorcisme» étant devenus des activités lucratives.