Le ministère de l’Intérieur enquête sur des caïds accusés d’abus de pouvoir

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur va envoyer, incessamment, des commission d’inspection dans plusieurs villes du royaume pour enquêter sur des agents d’autorité accusés d’abus de pouvoir.

Le 14/09/2018 à 22h28

Le ministère de l’Intérieur a récemment adressé des demandes d’explication à des caïds accusés d’abus de pouvoir et ayant fait l’objet de plaintes auprès de la justice après avoir agressé verbalement ou physiquement des citoyens. Des commissions d’inspection sont attendues dans plusieurs villes du royaume pour entendre les versions des responsables mis en cause, dont les «délits» ont souvent été établis voire amplement avérés.

A l’image de ce caïd de l’arrondissement de Chellah à Tanger qui aurait, en compagnie de trois de ses auxiliaires, séquestré et violenté un homme au siège de cette administration. La victime, qui a été délestée de son portable et de ses documents administratifs, a été admise aux urgences de l’hôpital Mohammed V de Tanger où on lui a délivré un certificat d’incapacité temporaire de travail (ITT) de 21 jours.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du samedi 15 septembre, que l’homme a porté plainte auprès du procureur du roi. Il serait venu à l’arrondissement pour régler un litige concernant la saisie de chaises et de tables par les autorités locales alors qu’il était en possession des autorisations légales. On s’attend à ce qu’une enquête soit ouverte sur cette affaire au cours de laquelle sera entendu le caïd précité qui a été nommé à la tête de cet arrondissement depuis trois mois seulement.

Selon les sources du quotidien Al Massae, les demandes d’explication adressées aux agents d’autorité par le ministère de l’Intérieur concernent notamment des abus de pouvoir et le manquement dans l’accomplissement de leur mission. Les responsables visés pourraient écoper de sanctions disciplinaires. D’autres cadres dont un pacha, un chef d’arrondissement, 12 caïds et 5 adjoints de caïd ont subi des sanctions administratives. Lesquelles varient entre la suspension provisoire suivie d’un déferrement devant le conseil de discipline et un blâme sans aucune poursuite.

Par Samir Hilmi
Le 14/09/2018 à 22h28