Le drapeau marocain déshonoré à Oujda

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Revue de presseKiosque360. Des individus ont osé retirer le drapeau national du toit de Bab sidi Abdelwahab à Oujda et le remplacer par un étendard sur lequel était écrit "La Ilaha Ila Lah".

Le 08/03/2014 à 13h42

Un incident grave et inédit s'est produit jeudi, à Oujda, où des individus ont osé baisser le drapeau national du toit de Bab sidi Abdelwahab, un édifice historique situé au coeur de l'ancienne médina, en le remplaçant par un étendard de couleur rouge sur lequel était écrit "La Ilaha Ila Lah" (Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah). Annass, le journal qui rapporte cette information dans son édition du week-end, avance l'hypothèse que "cet incident unique en son genre serait l'oeuvre d'un groupe extrémiste". Dès la découverte de ce drapeau, "les services de sécurité ont été mis en état d'alerte et ont tenu des réunions marathoniennes pour dénouer cette énigme qui intervient au lendemain du démantèlement d'un réseau qui recrutait des jeunes marocains en vue de combattre en Syrie".

Selon Annass, le relâchement de la surveillance des lieux explique en grande partie cet incident. Les gardiens étaient occupés à faire leur ronde le long des murailles entourant la médina. "Aux premières heures de jeudi, les commerçants ont été surpris de constater qu'au niveau du toit du centre commercial flottait un étendard rouge portant des inscriptions religieuses. Ils ont aussitôt alerté les autorités locales", selon le même source. Les services de sécurité se sont déployés en grand nombre sur les lieux et pour cause: le symbole de la nation, le drapeau, a été déshonoré.

La police a recueilli des indices avant que le drapeau national ne soit hissé à sa place initiale", a conclu Annass. L'incident d'Oujda est survenu le même jour de l'annonce de l'arrestation de quatre salafistes actifs dans les villes de Fès et de Sefrou. La coïncidence semble n'être pas le fruit d'un pur hasard. L'acte en lui-même montre qu'il porte des germes de l'extrémisme religieux. Ce comportement est regrettable, préjudiciable et punissable.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/03/2014 à 13h42