Le «rabouze», appellation marocaine de la bécasse de mer, un petit poisson au faible intérêt alimentaire et économique, suscite un nouvel engouement de la part du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêt. Et pour cause. Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 31 mai, on note une prolifération sans précédent de cette ressource halieutique durant ces deux dernières années, surtout au niveau des côtes atlantiques situées entre Agadir et Boujdour.
Si pour les professionnels et industriels de la pêche, la prolifération de la bécasse de mer peut constituer un danger pour l’écosystème marin actuel, en concurrençant ainsi des espèces très prisées au Maroc comme la sardine et le maquereau, le département de la Pêche maritime y voit au contraire un nouveau créneau économique.
De par son abondance, la bécasse de mer, dont il a été démontré scientifiquement qu’il ne s’agit pas d’un poisson prédateur, puisqu’il se nourrit de plancton et donc ne constitue aucun danger pour l’écosystème marin, pourrait plutôt servir à être transformé en farine de poisson. Etant donné qu’il s’agit d’un produit peu prisé sur le marché du frais, cette transformation aura le mérite, d’une part, d’en faire un important créneau économique et, d’autre part, de maîtriser voire de réduire sa prolifération rapide au cas où les chercheurs de l’INRH démontreraient une quelconque nocivité sur les autres espèces halieutiques plus rentables économiquement et sur le plan alimentaire.